Billy Idol - Cirque Royal, Bruxelles - le 19 novembre 2014 BIS

le billet de JPROCK :

A 58 ans Billy Idol amorce un retour en grâce avec la sortie de l’excellent album « Kings and Queens of the Underground « et avec un arrêt dans notre petit pays au  Cirque Royal de Bruxelles.
Et même si la salle de la rue de ‘l’Enseignement n’affiche pas complet elle est tout de même bien remplie pour accueillir l’ex leader de Generation X.
Un concert très attendu donc, qui fait office d’évènement incontournable : ce soir le Cirque « is really the place to be « .
Il est 20h lorsque The Dough Rollers foulent les planches du Cirque.
Le combo britannique fondé en 2008 par Malcom Ford et Jack Byrne pratique un blues rock parfois déconcertant bruyant et hargneux mais non dénué de charme qui les situe entre les Black Crowes pour les riffs et un Tom Waits jeune pour la voix.
Un set sulfureux et rageur d’une trentaine de minutes qui n’a pas fait l’unanimité mais qui m’a personnellement bien plu.

21h et des poussières, les lumières s’éteignent et une immense ovation s’échappe de la foule.

Sur scène Billy Idol déboule comme un beau diable entouré par un band de musiciens excellents dont le guitar hero Steve Stevens, son vieil acolyte, dont le jeu de guitare monstrueusement étincelant va nous scotcher durant 105 minutes brûlantes.
Billy attaque avec « Postcards from the Past « mon titre favori du dernier album, hymne immédiat que l’on se surprend à chanter dès les premiers accords.
Suivent « Cradle of Love « et « Can Break me Down « qui lancent définitivement la machine de guerre.
« It’s nice to see you, it’s nice to hear you, it’s nice to smell you! » lance Billy visiblement ravi de retrouver son public belge.
Et vu l’accueil de la salle c’est un plaisir partagé.

Musicalement ça sonne très américain et le punk rock d’antan fait place aujourd’hui à un rock hard bien juteux qui vous remue les tripes.
Le rock de mister Idol c’est une flopée d’hymnes intemporels qui se succèdent à un rythme infernal et avec l’interprétation toujours théâtrale et bourrée d’énergie de notre vocaliste peroxydé.
« Dancing with Myself » , « Flesh for fantasy » , « Slave me down « , « Ready steady Go » , « Sweet Sixteen « , « Eyes without a face « et « L.A. Woman » transformé pour la circonstance en « Brussels Woman » à la grande satisfaction de la gent féminine qui garnit les premiers rangs, se succèdent à toute allure.

Très expressif, Billy Idol se prête au cours des titres à un festival de mimiques plus rock les unes que les autres , harangue son public et n’hésite pas à signer quelques autographes tout au long du show.

Et lorsqu’on quitte du regard le charismatique frontman on est irrémédiablement attiré par le jeu de Steve Stevens.
Coiffé comme un corbeau le gratteux prodige est éblouissant de dextérité et nous balance des soli à vous faire ressusciter un mort .
Et lorsqu’il ne reprend pas des extraits de « Stairway to Heaven « et de « Over the Hills and Far Away » de Led Zeppelin, il nous propose un intermède flamenco en clin d’oeil à son album " Flamenco a Gogo " sorti en 2000.
Tout ça dans une ambiance de folie qui va encore monter d’un cran avec la dernière ligne droite du show constituée de « King Rocker « , « Whiskey and Pills » (encore un nouveau titre très efficace !), « Blue Highway » et l’hymne de toute une génération l’immense « Rebel Yell » durant lequel Billy Idol ôte son t-shirt et le balance dans la foule arborant un torse musculeux qui fait bien des jaloux.
Ce titre assassin nous laisse sans voix avant que notre homme ne revienne sur scène pour un rappel sulfureux avec « White Wedding » et « Mony Mony » emprunté pour la circonstance à Tommy James and The Shondels band américain ayant connu son heure de gloire dans les sixties.

La messe est dite, et Billy couvert de sueur et encadré de Steve Stevens, du bassiste Stephen McGrath, du guitariste Billy Morrison, du batteur Eric Eldenius et du claviériste Paul Trudeau salue une dernière fois la foule avant de nous quitter définitivement pour ce soir.
Les lumières se rallument, chacun y va de son petit commentaire, mais sur tous les visages se lisent de grands sourires.
Pari gagné Mister Idol, see you next time and thank you !

Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.

Setlist:
Postcards from the Past
Cradle of Love
Can't Break Me Down
Dancing With Myself
(Generation X song)
Flesh for Fantasy
Save Me Now
Ready Steady Go
(Generation X song)
Sweet Sixteen
Eyes Without a Face
L.A. Woman
(The Doors cover) (Lyrics changed to Brussels Woman)
Guitar Solo
King Rocker
(Generation X song)
Whiskey and Pills
Blue Highway
Rebel Yell
Encore:
White Wedding
Mony Mony
(Tommy James & the Shondells cover)