Titre original : Unterm rad
1ère édition : 1906
Ma note :
Quatrième de couverture :
Pourquoi lui avait-on ” inoculé l’idéal vulgaire et creux d’une ambition sordide et épuisante ” ? Ainsi s’interroge le héros de Hermann Hesse, Hans Giebenrath, un adolescent aux dons et à l’intelligence exceptionnels mais que le protestantisme et des méthodes d’enseignement impitoyables et orgueilleuses vont broyer sans remords. Hans ressemble comme deux gouttes d’eau à l’écrivain. Comme lui, il éprouve une attirance pour la nature, l’évasion et le rêve, et la nostalgie du monde lumineux d’autrefois. C’est un artiste. Il est aussi de la race des rebelles et des exaltés qui refusent l’embrigadement, l’insertion forcée dans un cadre de vie. Récit bouleversant et pathétique, encore empreint d’un certain romantisme, L’Ornière (1906) symbolise le drame et la détresse de l’” incompréhension “.
Mon avis :
Ce roman bucolique et poétique nous relate les espérances et les ambitions que des adultes nourrissent envers un adolescent paisible et rêveur. Hans prend à son compte cet arrivisme forcené, et suit ce qui semble être son destin d’élève supérieurement doué et intelligent. Malgré un avenir apparemment tout tracé Hans prendra un autre chemin, plus tragique, poussé par sa nature profonde et sans en avoir vraiment conscience. C’est joliment écrit, agréable à lire, et bien qu’un peu triste et pessimiste la fin est logique et inévitable.