L’étude menée par des chercheurs pédiatriques de l’Université de Buffalo a voulu tester l’hypothèse selon laquelle la capacité des enfants à autoréguler leurs émotions et leur comportement à 2 ans se traduirait par des habitudes alimentaires plus saines à 4 ans.
Par autorégulation, on entend l’aptitude des enfants à passer au-dessus de leurs tendances naturelles et automatiques ou de leurs désirs, dans le but de poursuivre des objectifs à long terme.
L’échantillon comporte 8.850 enfants âgés de 2 ans et suivis à 4 ans. Les chercheurs ont demandé aux parents à quelle fréquence leur enfant présentait des réponses ou comportements émotionnels, y compris l’irritabilité. Ils ont aussi évalué les règles fixées ou non par les parents concernant les aliments à consommer.
Ils ont comparé ces données avec les habitudes de consommation à 4 ans concernant différents aliments: jus de fruits, soda, fruits frais, légumes frais, fast-food, snacks salés et sucreries.
Les résultats montrent que les enfants aptes à l’autorégulation à 2 ans affichent, à 4 ans, des habitudes alimentaires plus saines, mais uniquement lorsque les parents fixent des règles à propos des aliments qu’il convient de manger. «Sans ces règles, l’intérêt de l’autocontrôle pour prévenir la prise de poids et l’obésité pourraient être diminués», explique Xiaozhong Wen, auteur de cette recherche.
L’étude relève que c’est surtout la consommation de sodas qui pose problème en cas d’absence de règles. «Les parents peuvent faire la différence en entraînant les jeunes enfants à s’autoréguler, ainsi qu’en instaurant des règles alimentaires à la maison», poursuit Wen.
Référence : Obesity Week 2014, Boston, 7 november 2014Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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