Il n'a pas fait un jour de prison ou de maison de redressement.
Il conduisait même peu de temps après, son camion.
On lui a tapé sur les doigts en lui disant "Que ça te serve de leçon, ne le refais plus!".
C'était alors dans les moeurs nonchalantes de l'époque. Nous étions à quelques années de lois pour punir les gens conduisant en état d'ivresse. Moralement, il n'était pas condamnable de prendre son volant une bouteille de bière/de vin ouverte entre les jambes. Ce n'était pas anormal.
En tant que société nous n'en étions pas rendus là.
Jusqu'à ce qu'on y plonge le nez, qu'on réalise que la décision de prendre le volant en état second était en soi une responsabilité qui devenait un crime et qu'on créé des lois toujours trop peu sévères de nos jours.
De multiples campagnes n'ont pas complètement ralenti les comportements au volant et les campagnes contre les textos au volant ne fonctionnent pas du tout.
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Le DPCP est le Directeur des Poursuites Criminelles et Pénales.
"Le véhicule que conduisait le père de la victime selon la preuve au dossier, s'est engagé dans l'intersection alors qu'il n'avait pas de feu prioritaire dans une manoeuvre qui n'était pas sans risque". a dit René Verret porte-parole du DPCP vendredi dernier afin d'expliquer pourquoi il n'y aurait pas de poursuite contre le policier qui a tué un enfant de 5 ans et bléssé gravement un adulte et une autre enfant à Longueuil en février dernier.
Rappelons les faits.
Une première voiture passe à vive allure devant la Kia d'un père qui est au volant d'une voiture contenant aussi sa fille et son fils. Il n'a pas la priorité au feu vert mais se risque à passer quand même ne se doutant pas qu'une seconde (et une troisième) voiture arrive à aussi vive allure derrière. Celle-ci emboutira si sévèrement le flanc de sa Kia que son fils de 5 ans meurt aussitôt. Le père et sa fille seront grièvement bléssés mais survivront. La voiture est une perte totale.
ET ROULANT À UNE VITESSE DÉMESURÉE QUI A CAUSÉ LA MORT.
Même si ce devoir ne réclamait AUCUNE urgence.
Mais ce n'était pas dans le mandat du DPCP de se poser la question sur cette "urgence". C'était plus important de laver la réputation du policier qui a provoqué la mort de ce garçon de 5 ans.
Se faire EnGuyTurcotter*, vous vous rappeler?
Puisque la police enquêtait sur la police, on a réduit la vitesse du fautif impuni à 108 en conférence de presse. Peu importe. Même à 108 ce serait insupportablement criminel pareil. Cet enfant n'aura jamais 6 ans. Son père, sa soeur, ses proches, ont des raisons de craindre les rues pour le restant de leurs vies.
Celui, celle en fait, qui a le tout dernier mot sur la chose, c'est la ministre de la justice Stéphanie Vallée. Elle parle comme quelqu'un qui n'a aucun recours en disant que le DPCP n'est influencé par personne et sait ce qu'il fait. C'est exactement la même chose que si une directrice d'école disait d'un de ses professeurs qui aurait commis un abus: "Il s'agit d'un adulte majeur et vacciné, il sait ce qu'il a fait de pas correct".
Comme si la ministre de la justice n'avait pas son mot à dire. Alors qu'au contraire. Sur un tel sujet: c'est ELLE le boss.
Et comme ça se trouve que c'était un ancien libéral qui se faisait filer, comme ça se trouve que ces filous sont au pouvoir, comme ça se trouve que comme après les années 70, ce seraient donc ces rouges au pouvoir qu pourraient faire des lois pour mettre fin à de telles conneries immorales, rien ne sera fait.
Parce que les réputations comptent beaucoup plus que les vies d'enfants.
"Le DPCP n'est pas moralement convaincu de pouvoir établir hors de tout doute raisonnable que le comportement du policier dans ces circonstances présente un écart marqué avec la norme de diligence raisonnable et ainsi obtenir une condamnation de conduite dangereuse" a poursuivi René Verret.
Entre la confiance du public , la sympathie sans cesse en chute libre à l'égard des policiers et la justice rendue.
Justice rendue?
Ça, on y croit plus.
C'est là que notre société en est rendue.
*Cet avocat déguisé en porte-parole n'est pas étranger à Guy Turcotte puisqu'il dirige aussi le dossier qui vise un nouveau procès.