Profilage // Saison 5. Episodes 7 et 8. Les prédateurs / Entre deux.
Pas facile de se renouveler quand on est une série policière comme Profilage et que l’on a déjà 5 saisons dans les pattes. Ces deux épisodes sont la preuve de ce manque de renouvellement après le double épisode « Tempêtes » qui fait probablement partie de mes épisodes préférés de la série depuis un bout de temps. Son influence des Dix Petits Nègres était tout de même jouissive à souhait. Cette semaine, avec ces deux épisodes, la série cherche à nous faire retourner dans ce qu’elle peut faire de plus classique et donc de moins passionnant. Ces deux épisodes sont probablement à vivre comme des épisodes de transition sensés nous faire évoluer vers la suite de la saison. Preuve en est, le cliffangher de fin de « Entre deux » est tout de même assez intriguant. Je me demande si ce semblant de dédoublement de la personnalité de Chloé ne pourrait pas devenir l’un des angles les plus intéressants à traiter de la seconde partie de la saison. Mais avant tout, « Les prédateurs » était l’épisode le plus décevant que l’on ait pu voir jusqu’à présent. Ce n’est pas qu’il est complètement raté mais disons qu’il ne fait rien de vraiment différent de la plupart des séries policières que l’on connaît alors que ce que j’attends de Profilage c’est une façon différente de faire les choses.
C’est là que la série cherche à mettre en avant la relation entre Fred et Hyppolite. Dans ces deux épisodes c’est d’ailleurs plutôt bien mis en avant et correctement développé mais l’on a surtout l’impression qu’ils tournent un peu autour du pot. J’aurais tellement qu’ils fassent les choses différemment et qu’ils nous offre la possibilité de voir enfin Profilage sous un angle différent. En tout cas, c’est comme ça que je le ressens. Ce que j’aime cependant une fois de plus c’est Chloé car c’est probablement le personnage le plus intéressant et le plus attachant de Profilage. La série sait très bien quoi faire d’elle et l’on ne peut donc qu’attendre de la retrouver à chaque fois. Dans « Les prédateurs », une jeune femme porte plainte pour viol après une soirée dont elle n’a vraisemblablement aucun souvenir. Elle s’est réveillée chez elle, nue dans son lit et en état de choc. La base est plutôt pas mal surtout que l’on ne sait pas trop ce qui s’est passé et surtout si ce qu’elle nous raconte est vrai. Sauf que voilà, rapidement on s’enfonce dans les retranchements les plus classiques et donc les moins passionnants de la série policière.
Tous les adages sont là et en tant que téléspectateur, je dois avouer que j’attends des choses légèrement différentes, surtout que l’on ne peut pas dire que Profilage soit une mauvaise série à la base. Elle sait faire de belles et bonnes choses mais ici elle ne me surprend jamais. Même le twist de la révélation manque cruellement de saveur. Il manque encore plus de saveur quand on voit le twist de « Entre deux ». Dans cet épisode, Chloé et Rocher enquêtent sur l’assassinat et l’émasculation d’un professeur de sport. Son colocataire s’est réfugié à demi-conscient dans un placard. Le twist de final était proche de Psychose et d’une histoire à la Norman Bates. C’est d’ailleurs ce qui m’a le plus plu dans cet épisode étant donné que la première partie était sacrément ronronnante. Une fois de plus il faut attendre des développements autour des personnages pour que l’épisode devienne légèrement plus intéressant alors que l’on aurait pu justement attendre de la part de la série quelque chose d’un peu plus finaud et travaillé. Je regrette donc que cette saison, bien que correcte, ne soit pas toujours assez équilibrée comme pouvait l’être la précédente.
Le vrai problème c’est peut-être que cela manque de fils rouges à suivre et donc de cohésion entre les divers épisodes. J’ai foi en le cliffangher de « Entre deux » qui pourrait proposer quelque chose de différent par la suite.
Note : 4/10 et 5.5/10. En bref, deux épisodes décevants.