Passage hier soir à la MDCV pour aller à la rencontre de l’exposition des dessins d'enfants syriens réfugiés dans des camps en Jordanie et au Liban. Discussion avec la responsable et animatrice de cette exposition. La part prise par l’art-thérapie pour soigner les traumatismes et reconstruire un équilibre chez l’enfant prend toute sa dimension dans ces dessins qui tels des tocsins nous alertent sur la mise en péril d’une enfance saccagée. La guerre et ses implications ont eu des conséquences énormes sur la santé mentale des enfants.
Les enfants comme les gens qui viennent d’arriver dans le camp ont été exposés à de multiples traumatismes: ils peuvent avoir été témoins de scènes de violence ou directement menacés dans leur intégrité, ils ont perdu leur maison ou des membres de leur famille. Parallèlement, les personnes qui vivent dans le camp depuis plus d’un an sont dans un immense désarroi. Ils ne savent pas de quoi demain sera fait, ni quand le conflit se terminera. Cette incertitude a un énorme impact sur leur équilibre psychique. Ils sont dans une situation désespérée
Les enfants et les adolescents représentent 50% des nouveaux patients des médecins. L’un des symptômes le plus courants parmi les enfants de tout âge, est le pipi au lit. Une réaction face à l’angoisse et des sensations de peur extrême. Les comportements agressifs, ou l’isolation par rapport à la famille ou aux amis sont d’autres symptômes fréquemment observés. Pour y faire les thérapeutes proposent des consultations avec l’enfant et un des membres de la famille et les encourage à s’exprimer à travers des dessins et des jeux. Le but est de rétablir un espace de sécurité et améliorer la capacité de faire face de l’enfant comme de la famille.
J’ai été accueilli avec chaleur par les syriens présents et les en remercie. Un seul accroc m’a empêché de faire part du message de solidarité dont j’étais porteur de la part de la municipalité où je suis en charge des relations internationales. Il en est un qui ne semblait pas être averti que ce n’était pas Michel Tabanou qui se déplaçait mais l’élu républicain; respectueux des valeurs du dialogue et de la tolérance et acteur aussi sur la ville de a solidarité internationale. La haine entretient la confusion des genres. Cette ridicule et enfantine attitude n’atteindra pas ma détermination dans ce combat de solidarité, de toutes les solidarités comme me l’y engage ma signature citoyenne apposée au bas de notre programme d’action municipale.