Le secret était bien gardé par les autorités israéliennes. Ces dernières ont rendu public les prénoms les plus donnés en Israël. Dans un premier temps, c’est le prénom biblique « Yossef » qui avait été désigné vainqueur. C’était sans compter sur le journal Haaretz qui a découvert le poteau rose. En effet, les autorités ont un peu manipulé la liste des prénoms les plus donnés en Israël en omettant de mettre également les prénoms d’origine arabe et musulmane. Ainsi, le prénom Mohammed refait surface et se place devinez où ? A la première place… « Mohammed » a été donné prés de 2 000 fois en 2013 (1 986 fois exactement). Le deuxième, c’est l’ancien premier prénom de la première liste : Yossef donnait à 1173 bébés. Puis Daniel avec 1 088 et Uri 1 071 fois.
Les arabes, bien que minoritaire, représentent tout de même 21% de la population israélienne.
Un racisme à peine voilé…
Alors, erreur volontaire d’Israël ? Vraisemblablement. Ce classement a fait grincer des dents les plus conservateurs, et les israéliens sont connus pour leur intolérance à tout ce qui n’est pas juif.
C’est pour cela que l’extrême-droite est au pouvoir. Le contexte politique y est pour quelque chose, la guerre est aussi psychologique. Israël se défend de racisme en admettant l’oubli mais son intention n’était pas de cacher cela. Beh non ! C’est « un malentendu » clame Sabine Haddad, la porte-parole de l’agence responsable de la liste de prénoms. Elle se justifie en disant vouloir « rassembler des prénoms hébraïques à l’occasion de nouvel an juif ». C’est promis, la prochaine fois, elle mettra « un astérisque » pour signifier que « les prénoms à consonance arabe avaient été laissés de côté »…virés quoi.
Israël a du mal à reconnaitre sa minorité arabe. Du coup, il y a 1,4 millions de personnes totalement transparentes en Israël. Les arabes n’occupent que 6% des postes de la fonction publique et il est difficile d’exister dans la société israélienne.
Ce n’est pas la première fois, malheureusement, qu’Israël est très critiqué pour des faits de racisme à l’encontre des arabes israéliens et de la population d’origine africaine.