Marvel’s Agents of S.H.I.E.L.D. // Saison 2. Episode 8. The Things we Bury.
L’épisode précédent était décevant car il venait à bout d’une intrigue qui n’était pas si passionnante que ça et dont on n’attendait plus nécessairement la conclusion. Maintenant que tout cela est fait, forcément que j’attendais cet épisode avec une certaine impatience. Le but de cet épisode a plus ou moins été de développer un peu plus les intrigues alors que d’un point de vue narratif, la saison prouve une fois de qu’elle a énormément de belles choses à nous raconter et c’est probablement ce qui me plaît le plus sauf que la direction prise par certaines idées ne fonctionne pas toujours. On sent que la série se laisse parfois un peu aller et ne parvient donc pas à nous recenter sur plus d’action et de tension entre les personnages. Car l’excitation du téléspectateur vient non seulement du développement des personnages mais aussi des confrontations qui peuvent être assez efficaces en leur genre. Globalement, de ce point de vue là, on ne peut pas dire que Agents of S.H.I.E.L.D soit une mauvaise idée car il y a de jolies choses qui sont faites une fois de plus. Je pense cependant que la série devrait lorgner un peu plus sur Alias par exemple à laquelle elle a déjà emprunté pas mal de choses. Car les deux ont des similitudes qui crèvent l’écran et qui pourraient, si bien utilisées, faire de cette série une série brillante.
Car ce n’est pas une série qui est visuellement très efficace. On ne peut pas dire qu’ils aient choisi de travailler ça autant que dans les premiers épisodes de la série qui étaient tous très visuels mais au scénario peu profond. Cette année on veut nous raconter des choses, développer la narration ce qui est en soi une très bonne chose. La série tente de faire des choses complètement différentes cette année de ce point de vue là, en creusant bien plus l’histoire et en créant des séquences moins « goofy » comme diraient les américains mais plus intelligentes tout simplement. Et c’est ce que j’attends de la part de Agents of S.H.I.E.L.D. Les scènes d’interrogatoires dans cet épisode auraient rapidement pu devenir les aspects les plus pompeux de l’histoire sauf qu’au contraire, c’est une façon comme une autre de nous plonger un peu plus dans l’univers, de creuser des personnages, de créer de l’anxiété et de la pression. Si le metteur en scène, Milan Cheylov, n’utilise pas toujours très bien le bon scénario à son avantage, la série a tout de même su faire quelque chose d’intéressant, scénaristiquement parlant en tout cas. Le problème à présent, après avoir fait évoluer l’aspect narratif de Agents of S.H.I.E.L.D, c’est la mise en scène qui est tout de même sacrément médiocre.
L’histoire de Werner Reinhardt, capturé par des agents du SSR en 1945, est une histoire bien différente de celle que j’aurais pu croire mais la façon dont la série tente de mettre en scène son vieillissement au fil des années, montrant la monotonie de son emprisonnement, tout cela est tout simplement brillant. Je suppose aussi que c’est une façon de nous préparer petit à petit à l’arrivée prochaine de Agent Carter en guise de hors d’oeuvre pendant la pause de Agents of S.H.I.E.L.D. J’aime bien ce que la série creuse aussi du point de vue de Skye alors que depuis le début de la saison elle est un peu laissée sur le carreau, tout cela à cause de son histoire avec son père qui n’a pas encore pris son envol (mais ce dernier, The Doctor, est bel et bien de retour et prépare petit à petit son arrivée sur le devant de la scène) ou encore avec Grant qui n’était pas forcément toujours aussi intéressant que quand il joue au méchant en liberté. Je me demande si finalement cet épisode ne cherche pas plutôt à creuser les émotions des personnages mais de façon légèrement différente de ce qu’a pu être fait dans l’épisode précédent avec Coulson. Petit à petit, Agents of S.H.I.E.L.D se rapproche aussi de plus en plus de la cinétique Marvel et de tous les films à venir. Je n’y connais pas grand chose mais l’on sent que la timeline de Agents of S.H.I.E.L.D se rapproche bien plus de celles des films que ce que l’on avait pu voir de complètement déconnecté l’an dernier.
Note : 7.5/10. En bref, dommage que le metteur en scène ne soit pas plus impliqué, cela aurait pu donner un brillant épisode.