Partis...
Ils ont dû sortir précipitamment, laissant leur vie intacte.
Les casseroles et les poêles, à peine nettoyées, sont accrochées,
Devenues sculptures, témoin d’une agitation passée.
Le fourneau ne ronfle plus, et aucune chaleur ne s’en échappe.
Une bouteille le coiffe, reste d’une dernière gorgée avant la route.
Que s’est-il passé ? Où sont-ils ?
Aucun fantôme, aucun bruit, aucun souffle.
Rien pour rappeler la vie échappée. Rien à part ces objets.
Le mistral dehors hurle, amenant en ces lieux de mort,
Le bruit du mouvement des choses…
(La photo a été prise en 1999 par Michel Cabot dans ma maison de Grignan)