De : John Michael McDonagh avec : Brendan Gleeson, Kelly Reily, Marie-Josée Croze, Aidan Gillen, Dylan Moran et Isaach de Bankolé
Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
La vie du père James est brusquement bouleversée par la confession d’un mystérieux membre de sa paroisse, qui menace de le tuer. Alors qu’il s’efforce de continuer à s’occuper de sa fille et d’aider ses paroissiens à résoudre leurs problèmes, le prêtre sent l’étau se refermer inexorablement sur lui, sans savoir s’il aura le courage d’affronter le calvaire très personnel qui l’attend…
Le calvaire en 7 jours
Que feriez-vous si vous connaissiez votre meurtier et la date de votre mort? C'est le difficile destin qui attend le bon Père James, prêtre très apprécié de sa petite bourgade irlandaise. Un des membres de sa paroisse vient lui annoncer en confession qu'il viendra le tuer le dimanche suivant, par simple défi, pour assassiner un membre du clergé et ainsi laver son âme meurtie par des sévices subis alors qu'il n'était qu'un enfant. Le prêtre va alors, tout en continuant son travail auprès de ses fidèles, passer par les différentes étapes du deuil.
Le déni tout d'abord. Sa première réaction est de ne pas croire que ce paroissien ira jusqu'au bout. Il s'appuie sur sa foi pour résister à la peur. Puis vient la colère lorsque la détermination de cet homme à le tuer se révèle au gré des jours qui passent. Incendie, assassinat, les méfaits s'accumulent en effet tout au long de la semaine. Arrive ensuite la tristesse. Face à l'issue qui paraît inéluctable, le Père James finit par se laisser haper par le découragement et glisse lentement dans ses démons passés, à savoir l'alcool. Et, enfin la résilience. Le prêtre semble prêt à acccepter son sort, sans essayer de l'éviter, donnant un final éblouissant de tension et de force spirituelle. Mais ce long-métrage présenté à Sundance et Berlin cette année, n'est pas un précis philosophique ou religieux. Il transcende les genres en étant tout à la fois un film à l'humour noir brillant et jouissif, un polar lumineux habité par le jaune, l'orangé et sublimé par le vert des paysages irlandais et un récit initiatique sur la foi face à la violence et les affres sordides des Hommes.
Un long-métrage riche, drôle, fort et cadencé, qui fait réfléchir sur l'âme humaine et reste longtemps en mémoire.
Calvary
Calvary Bande-annonce VO
Note : 6/10