Voilà un sujet que nous n’avons malheureusement pas pu traiter en temps et heure , du fait d’un site en plein toilettage, mais la cause valait bien la peine d’une petite repasse. Darkplanneur soutient la lutte contre le cancer et à cette occasion a pu rencontrer le mois dernier le CEO d’Estée Lauder France Henk Van der Mark pour le désormais très attendu « Octobre Rose ».
Darkplanneur: Que représente la dénomination Octobre Rose ?
Henk Van Der Mark: Il s’agit d’une campagne de sensibilisation contre le cancer du sein afin d’inciter les femmes à se faire dépister. L’opération Octobre Rose a été fondée en 1992 par Evelyn Lauder, également initiatrice du Ruban Rose. Forte du réseau de distribution du groupe Estée Lauder, la vague « Pink Ribbon » qu’elle a lancée a touché les Etats-Unis avant de déferler sur le monde. Avec sa fondation dédiée, Breast Cancer Research (BCRF.org), Evelyn Lauder a toujours cherché à sensibiliser les femmes contre le cancer du sein et récolter des fonds pour soutenir la recherche dans le monde. Ainsi, plus de 70 pays sont aujourd’hui impliqués dans l’autre volet de cette communication consiste à illuminer « tout de rose » les monuments emblématiques que comptent notre planète, ce qui représente chaque année pas moins de 250 monuments tels que l’Empire State Building, Table Mountain en Afrique du Sud ou bien encore l’Opéra de Sidney, etc. Cette année, à Paris, nous avons illuminé la Tour Eiffel !
D: Expliquez-nous l’engagement d’Estée Lauder dans cette lutte contre le cancer.
HVM: Nous sommes avant tous les porte-parole d’une cause. A cet effet, le groupe Estée Lauder met son réseau au service de la distribution de rubans roses et communique sur le dépistage. D’autre part, chacune des marques du groupe liées à la lutte contre le cancer du sein développe des produits dédiés et reverse une partie des recettes de leur vente à l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en !». Depuis la création de l’Association nous avons déjà versé 1 740 000 € dont une partie contribue à développer la recherche en France. Cette année, il s’agit d’une collection que nous créons tous les ans et qui intègre un ou deux produits Ruban Rose dans la gamme Estée Lauder. C’est un produit phare que nous mettons en avant sur tous nos lieux de distribution pour ensuite reverser une partie des recettes.
D: Quel est l’objectif d’Estée Lauder avec ses « Pink Ribbon Photo Awards » ?
HVM: Il s’agit d’un concours que nous lançons au mois de mai et qui se termine en août. Un jury de sept personnes dont des photographes professionnels, a la lourde tâche de désigner le gagnant parmi les participants, qui sont à la fois des amateurs et des professionnels. Le groupe Estée Lauder en France l’a créé il y trois ans, dans le but de concevoir une campagne susceptible de toucher toute la population française. Nous voulions une campagne dans laquelle nous puissions exprimer de l’espoir. Ce sont des photographies de femmes fortes touchées par cette maladie et qui ont une histoire à raconter. Certaines sont d’ailleurs encore souffrantes mais elles se battent toutes et ces photos nous disent qu’il est possible de s’en sortir. Les œuvres sont très impressionnantes et contribuent à humaniser la maladie, si chez Estée Lauder nous avons voulu travailler autour de la photographie c’est d’une part parce qu’elle parle à tout le monde, et d’autre part parce qu’Evelyne Lauder était une grande amatrice de photographie. Elle a d’ailleurs publié de nombreux livres sur le sujet.
D: On a ici l’impression que la démarche marketing est abandonnée pour le soutien d’une cause, qu’en est-il?
HVM: En exposant ces photos, nous créons du « sharing » avec des personnes inconnues et qui ont envie de dire : « C’est moi ! Je suis atteinte d’un cancer, mais je vais le vaincre ! ». Le cancer du sein, c’est avant tout un sujet humain qui touche une femme sur huit. En trois ans d’existence, le concours a permis de récolter entre 400 et 500 photographies avec chacune sa propre histoire, c’est pourquoi nous songeons à publier prochainement un livre sur le sujet dont l’intégralité des recettes sera reversée à l’association « Le Cancer du Sein, Parlons -en! ». Je suis moi-même membre du jury et je peux vous dire que ces délibérations sont toujours des moments très enrichissants Il y a de plus un prix RTL pour lequel ce sont les auditeurs qui votent pour les photos de leurs finalistes via le site internet de la radio.
D: Que vous amène le partenariat avec Marie-Claire ?
HVM: C’est une longue histoire qui a commencé il y a plus de 20 ans et qui a rendu possible la création en France de l’association « Le Cancer du Sein, Parlons-en ! ». Déjà les familles Lauder et Provost se connaissaient très bien. L’un de mes prédécesseurs s’est demandé comment bâtir une association avec un partenaire qui avait les moyens de communiquer directement avec les femmes. Le mariage s’est fait de manière non exclusive avec le magazine de mode Marie Claire. Cette cause n’étant pas l’apanage des lectrices de Marie-Claire, le journal du Figaro nous a rejoints dans la lutte contre le cancer du sein. L’association perpétue l’œuvre d’Evelyne Lauder et de sa fondation Breast Cancer Research dont les fonds étaient redistribués dans le monde entier. Le fait que notre groupe, Estée Lauder, préside à la destinée de cette association m’a incité à prendre le relai il y a cinq ans. L’universalité de cette cause nous a permis de gagner le soutien de tous nos partenaires média, y compris des concurrents de Marie-Claire.
D: Et le cancer du sein chez les hommes on n’en parle pas assez, qu’en est-il ?
HVM: Il est vrai que l’on n’en parle jamais assez. Au sein des photos qui concourent cette année il y a un homme. Vous savez que sur le ruban rose disponible sur esteelauder.fr il y a des petits strass, dont un est bleu, un clin d’œil pour dire que nous n’oublions pas les hommes. S’ils sont moins nombreux à être concernés, ils sont néanmoins eux aussi victimes du cancer du sein: les dons récoltés soutiennent également la recherche à destination des hommes.
Jeu de briques
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Pacman
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