Hier, j’ai assisté à mon premier match des Lions Indomptables du Cameroun. Pour être plus précise, on va même dire que j’ai assisté pour la première fois de ma vie à un match de football dans un stade. Pour résumer, je dirai que l’expérience autour de l’expérience était plus intéressant que le match en lui-même.
Le Cameroun n’a pas failli à sa réputation lorsqu’après plusieurs minutes d’attente sous le soleil, on apprend que les billets destinés aux supporters issus de la diaspora camerounaise son finis (ou plutôt , ont bizarrement disparu). Désorganisation totale et absence de communication claire, les gens sont finalement laissés à leur propre sort.
En compagnie de W. et M., on décide d’aller se ravitailler au marché noir pour obtenir les billets à quelques minutes du début du match. Afin de regagner l’entrée du stade du côté de la lagune, on prend un « raccourci ». Enfin, ça c’est qu’on me dit jusqu’à ce que j’arrive devant le raccourci en question: une pente vertigineuse, non goudronnée, de plusieurs mètres, que les gens se mettent à descendre à toute allure et dans un désordre généralisé. J’ai cru que je n’allais pas sortir de là avec tous mes os entiers, surtout que le risque de carambolage (être poussé dans le vide par quelqu’un derrière) était assez important. Dieu merci, plus de peur que de mal, je suis arrivée à l’autre bout de la pente et on ne me reprendra pas à faire un truc pareil.
Après une bousculade monstre où j’ai failli perdre un orteil ou deux, on a fini par ENFIN entrer dans le stade. L’atmosphère du côté de la tribune des supporters camerounais était superbe, truffée de commentaires acides comme seuls les camerounais savent en faire.
Le seul moment d’incompréhension, c’est quand au coup de sifflet final, des supporters (issus pour beaucoup des quartiers populaires d’Abidjan) ont envahi le terrain.
Sinon, pour ceux que ça intéresse, le Cameroun et la Côte d’Ivoire ont fait match nul.