L’équipe de rugby irlandaise jouait hier soir. Il y avait foule dans les rues, aux couleurs vertes et oranges et les pubs avaient sortis leurs écrans géants pour qu’on puisse suivre le match. J’aurais pu me faire une soirée rugby au pub donc, mais j’ai préféré retourner au pub The George pour un verre que je pensais rapide (mes tribulations de la veille m’ayant bien fatiguée). Imaginez une salle bondée avec sur la piste de danse une drag queen qui commente les présentations de l’eurovision qui sont projetées sur un écran géant derrière elle. Méga kitsch ! Je ne m’étalerais pas trop sur l’espèce de chose qui est venue défendre les couleurs françaises cette année… mais franchement où est-on allé le trouver celui-là ? La Queen de la soirée ne l’a pas raté, avec un “awfull” dédaigneux et sans appel ; sur quoi je me suis dit que ça n’était pas le moment de crier sur les toits que j’étais française. Mais mon accent n’a pas permis de maintenir le mystère bien longtemps… ok, ok, j’avoue je viens du même pays que cet énergumène chevelu qui a l’air d’être en pleine descente d’exta.
Passées les chansons, notre présentatrice maison a fait son show à elle sur sa vision de l’eurovision. Indescriptible, mais franchement drôle. Ca nous a servi de petit entracte dans l’attente des résultats, qui sont comme dans mes plus lointains souvenirs d’enfance : à tour de rôle chaque pays compétiteur annonce ses notations, par l’intermédiaire d’une présentatrice blonde potiche ou d’un présentateur minet (celui de la Norvège a eu beaucoup de succès), en prenant bien soin de faire durer le suspens de l’attribution des derniers 12 points : ceux qui peuvent chambouler le classement en un rien de temps.
L’assistance a suivi ce jeu assez convenu et diplomatique avec attention. Divine n’a pas cessé d’y aller de son commentaire à chaque notation, et accueillait avec entrain, comme toute l’assistance, l’attribution des meilleures notes à ces deux prétendants au titre de l’eurovision 2008.
Pendant ce temps, Thomas, mon voisin de comptoir et moi avons papoté et partagé quelques pintes de bière… jusqu’à ce que je réalise qu’il commençait à essayer me brancher… Noooonnnn… Si on m’avait demandé quelle serait la probabilité de me faire brancher par un mec dans un bar gay, j’aurais estimé un gros zéro en me moquant d’une question aussi bêêête. Mais pas si bête que ça si on considère les bi !
Bon, mais au moins n’ai-je pas eu droit à une drague super lourde ; alors que Thomas est parti en quête d’un mec après s’être pris une veste (désolée) j’ai rejoint la piste de danse qui venait d’ouvrir pour finir en beauté (vous en déduisez ce qui vous tente selon l’humeur du moment) cette soirée kitschissime et complètement irréelle.