Librement adapté d’un roman de Stephen Crane paru en 1895, « La conquête du courage », le récit invite à suivre les pas d’Henry, un jeune soldat qui s’est engagé volontairement aux côtés de son copain Wilson, mais qui redoute son baptême de feu. C’est donc l’histoire d’un garçon qui rêve de devenir un héros, mais qui ne sait pas encore comment il va réagir le jour de son premier combat. Cette lente découverte de soi partage donc les peurs et les réflexions de ce personnage auquel j’ai finalement eu beaucoup de mal à m’attacher. L’idée de confronter ses envies de patriotisme à la dure réalité du combat est certes intéressante, mais le parcours d’Henry ne m’a malheureusement jamais passionné.
L’approche visuelle d’Efa (« Alter Ego ») dénote vis-à-vis de l’univers sombre et sanglant que l’on associe généralement avec la guerre. Sa colorisation douce à l’aquarelle permet certes de proposer des décors bucoliques et des planches de toute beauté, mais au niveau de l’ambiance, le dessinateur espagnol a un peu plus de mal à dépeindre l’horreur lors des scènes de guerre.
Bref, l’idée de base est bonne, les planches sont belles, mais je n’ai pas accroché au récit !