Cela fait des semaines que je le cherche, que je le traque, “LE JOB” !
J’ai fouiné dans toutes les bonnes adresses de Rabat et de Casablanca! Rien! Toujours la même réponse : “Nous ne l’avons plus”. J’ai voulu lire ce roman de Réda DALIL, bien avant qu’il ne soit affublé du Prix littéraire de la Mamounia!
Le bouche à oreille avait joué à fond et dès sa parution chez LE FENNEC en février 2014, l’ouvrage a été très accueilli tant par la critique – on peut penser qu’il y avait là un effet corporatiste, Réda DALIL étant journaliste – que par le public! La preuve est que la première édition édition a été épuisée en quelques semaines, phénomène rarissime dans la production littéraire marocaine et que LE FENNEC a dû procéder à une seconde édition au début de ce mois de novembre!
J’ai donc pu enfin me procurer le livre.
C’est avec une curiosité immense que j’ai plongé dans “LE JOB”! En effet, un roman marocain qui traite du chômage doit être forcément intéressant! Le problème concerne des milliers de jeunes gens et de jeunes filles, de toutes les catégories sociales, de toutes les villes, de toutes les filières universitaires. Le chômage est pour certains une véritable tragédie personnelle, familiale et sociale!
Pourtant, dans le “LE JOB”, le chômeur est tout sauf un personnage tragique!
Je n’ai pas pu ou su communier avec Ghali Habchi, ce chômeur casablancais, victime de la crise américaine des subprimes!
Ses problèmes, sa quête et ses états d’âme me sont restés totalement étrangers : il faut dire que ce Casablanca et les casablancais d’entre Maarif , la place des Sports et le boulevard Zerktouni ne m’impressionnent pas du tout! Tout y est trop factice, trop bling-bling, trop m’as-tu vu, que même le chômage de cet ancien cadre d’une multinationale n’est jamais tout à fait crédible!
Pourtant, le roman de Reda DALIL est bien écrit! Les personnages sont croqués avec une certaine vérité! Mais, je crois que seuls s’y reconnaitront une certaine frange de casablancais, qui vivent dans leur bulle.
Cela n’enlève rien à la valeur littéraire de ce roman : après tout, il n’est pas donné à n’importe qui d’écrire plus de 200 pages dans une langue alerte, sans faute et d’essayer d’entrainer le lecteur dans les méandres de l’esprit d’un personnage plutôt complexe!
On peut aimer ou pas! Personnellement, je n’ai pas aimé! Je le dis avec une certaine amertume, car je m’attendais à mieux, à autre chose en fait!