Le billet de JPROCK :
Une organisation: Greenhouse Talent.
Après avoir mis il y a peu un terme définitif à la carrière de Roxy Music, Bryan
Ferry continue à nous séduire au travers de sa carrière solo.
Ce 17 novembre, qui coïncide avec la date de la sortie de son nouvel album " Avonmore ", le
Cirque Royal accueille celui qui à 69 ans reste définitivement « le « dandy le plus classe de l’histoire du rock avant un deuxième show prévu à
l’Ancienne Belgique en décembre.
Le public a répondu présent et ces deux shows affichent sold out.
C’est donc une salle bien pleine qui voit débouler sur scène Stef Kamil Carlens (ex dEUS, Moondog Junior et
actuel Zita Swoon) pour un set imaginatif et passionnant.
Seul sur scène, Stef Kamil se pose en homme orchestre à la voix rauque et chaude et en sept titres issus du répertoire de Zita Swoon démontre qu’il est un artiste talentueux et créatif capable de
recréer des atmosphères passionnantes même en solo.
Un très bon moment donc dont je garde un bon souvenir.
Après une pause qui permet à chacun d'aller se désaltérer voici donc enfin sur scène Mister Bryan Ferry and his band.
J’ai eu l’occasion d’applaudir le chanteur britannique à maintes reprises et je dois avouer que je suis très fan de sa musique ainsi que de la carrière complète de Roxy Music.
J’attends donc beaucoup du concert de ce soir et des souvenirs, notamment de la fabuleuse tournée « Bête Noire « ( 1988-89) qui avait fait halte à l’époque à Forest National, me reviennent soudain à l’esprit.
Mais dès l’entame de « Re Make-Re Model » qui ouvre le show je suis interpellé par la voix de Bryan qui a perdu en puissance et qui semble légèrement voilée et hésitante. Il faut se rendre à l’évidence l’homme n’est par moment plus en totale possession de ses moyens vocaux et le soutien de ses choristes l’aide à franchir certains passages délicats avec bonheur.
Attention, ne me faites pas dire que Bryan a perdu sa voix, il reste un solide interprète, mais le poids des années est passé par là et il compense quelques faiblesses par une manière différente de chanter plus intimiste et dotée d' une émotion omniprésente.
Au fil des titres Bryan se déplace entre ses claviers et le bord de scène avec élégance et ponctue son interprétation de sourires charmeurs dont il a le secret.
Peu loquace ( il se contente de quelques remerciements par ci par là ), il base l’essentiel sur sa musique et on ne s’en plaint pas.
Et puis il y’ a ce répertoire, impeccable, inattaquable, avec des titres comme « Kiss and Tell » , « Slave to Love » , « Ladytron » , « Loop de Li « , « Tara » , « Take a chance with Me « et le somptueux « More than this » , tous tirés de sa carrière solo ou de la période Roxy Music.
Autour de lui le band est d’une efficacité redoutable avec une mention spéciale à la saxophoniste et claviériste Jorja Chalmers qui oeuvre avec talent à recréer le son spécifique propre à feu Roxy Music.
Du beau boulot.
Et lorsque les premières mesures d' " Avalon " se font entendre dans la salle, le public frémit et Bryan nous livre une interprétation grandiose avant de s’attaquer à " Casanova" et de faire encore monter l’ambiance avec un « Love is The Drug » repris en choeur par la foule.
Le point d’orgue est atteint avec " Let’s Stick Together" qui voit le public se lever comme un seul homme et danser au son de ce classique incontournable.
Bryan adresse quelques gestes à son public puis s’éclipse en coulisses.
Le public en veut plus et le rappelle, et lorsque notre homme réapparait sur scène c’est pour un pur moment de grâce avec « Jealous Guy » dont il reste incontestablement l’interprète le plus convainquant.
« Editions of You « clôture de belle manière un set brillant mais un peu court ( 85 minutes) qui m’a comblé de la première à la dernière minute.
Et même s’il n’est plus aujourd'hui au top de sa forme Bryan Ferry n’en reste pas moins une icône pour laquelle on ne peut qu’avoir un énorme respect, et qui continue à nous enchanter avec sa prestance, sa classe, sa nonchalance et sa voix de crooner inimitable.
Il reste un interprète unique et un auteur qui avec Roxy Music a écrit quelques pages essentielles de l’histoire du rock.
Rien que ça m’sieurs-dames !
Et pour toutes ces raisons on ne peut que lui dire une chose : « Chapeau bas « Monsieur » Ferry et merci ! «
Texte et photos facebook : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.
Photos concert monkey et concert reviews : Dominique Parein
Setlist S.K. Carlens :
Ice Guitars
(Zita Swoon song)
Leave the Town
(Zita Swoon song)
Pretty Girl
(Zita Swoon song)
Rumble Factories
(Zita Swoon song)
L'Opague Paradis
(Zita Swoon song)
Jo's Wine Song
(Zita Swoon song)
After I'm Gone
(Zita Swoon song)
Setlist Bryan Ferry :
Re-Make/Re-Model
(Roxy Music song)
Kiss and Tell
Slave to Love
Ladytron
(Roxy Music song)
If There Is Something
(Roxy Music song)
Don't Think Twice, It's All Right
(Bob Dylan cover)
Stronger Through the Years
(Roxy Music song)
Loop de Li
Reason or Rhyme
Tara
(Roxy Music song)
Take a Chance with Me
(Roxy Music song)
Driving Me Wild
More Than This
(Roxy Music song)
Avalon
(Roxy Music song)
Casanova
(Roxy Music song)
Love Is the Drug
(Roxy Music song)
Let's Stick Together
(Wilbert Harrison cover)
Encore:
Jealous Guy
(John Lennon cover)
Editions of You
(Roxy Music song)