Face aux sanctions internationales qui pèsent aujourd’hui sur Téhéran, les hommes d’affaire iraniens ont trouvé la solution : le « hawala » (plus communément appelé « havaleh » en persan).
Ce système traditionnel de transaction financière, souvent utilisé dans les pays arabes et musulmans, et qui remonte en fait au VIIIème siècle, facilite le transfert d’argent sans laisser de trace apparente…
Une enquête très intéressante, publiée par le Financial Times, explique clairement que ce système permet la circulation de grosses sommes d'argent d'Iran à n'importe quel autre pays ou presque, même aux Etats-Unis. Il aide ainsi à contourner les mesures de rétorsion américaines, parallèles aux sanctions onusiennes, qui empêchent aujourd’hui de nombreuses banques occidentales de travailler directement avec l’Iran, et qui ralentissent ainsi une part l’activité économique iranienne.
La technique est simple. Monsieur X, un importateur iranien de produits chinois se rend à son bureau de change du coin et lui dit qu’il veut envoyer 10 000 dollars à son fournisseur. L’argent est transféré à un bureau de change en Chine, qui se charge ensuite de contacter la banque du fournisseur. A l’inverse, un Iranien installé en Chine qui souhaite envoyer des sous à sa famille en Iran, peut profiter de la même transaction. Au final, les deux bureaux de change sont quittes, moyennant, bien sûr, un pourcentage sur l’opération effectuée…