Les Iraniens ont voté, à nouveau, aujourd’hui. Mais sans grande surprise attendue. Après le premier tour du 14 mars dernier, il s’agissait de pourvoir les 82 sièges restants du Parlement (qui compte un total de 290 sièges).
Les résultats sont connus à l’avance : ce sont les conservateurs qui s’apprêtent à l’emporter. Rien d’étonnant, d’après l’avocat Karim Lahidji, vice-président de la Fédération des Ligues des droits de l’homme, qui dans un entretien avec Le Monde d’aujourd’hui parle de « sélection » plus que « d’élections ».
Pour ce scrutin qui a lieu tous les quatre ans, plus de 2000 candidats ont été disqualifiés, parmi lesquels de nombreux réformistes.
Ces élections, qui ont eu lieu sur fond de guerre politique interne relative au programme économique du gouvernement d’Ahmadinejad, devraient néanmoins confirmer la division qui sévit aujourd’hui au sein de la classe politique conservatrice.
Les fondamentalistes qui gravitent autour de l’actuel Président doivent aujourd’hui compter avec d’autres conservateurs, plus pragmatiques, menés par Mohammad Qalibaf, l’actuel maire de Téhéran, ou encore Ali Larijani, l’ex-négociateur nucléaire.
A un an du prochain scrutin présidentiel, la course à la montre est lancée...