C’est fini. « Khalass », comme disent les Libanais. Hier soir, des tirs ont retentis dans le ciel. Pas d’affrontements, mais des feux de joie amorcés par les miliciens du mouvement politique Amal, proche du Hezbollah. Le gouvernement de Fouad Siniora vient de décider de retirer ses deux mesures à l’origine de la crise de ces derniers jours : l’enquête sur le réseau de télécommunication parallèle du Parti de Dieu, et le renvoi de l’officier libanais chargé de la sécurité de l’aéroport. Aujourd’hui, un accord final entre l’opposition libanaise et la majorité doit être rédigé. Il devrait mettre fin aux affrontements. Mais à parcourir les pages de la presse libanaise, on comprend bien qu’il ne suffira pas à calmer les rancoeurs… Une ligne rouge a été franchie. Les sunnites ont du mal à digérer l’humiliation infligée à Beyrouth Ouest par les chiites du Hezbollah, et les plus radicaux parlent, à mots à peine voilés, de revanche.