Un film de Philippe de Broca (1964 - France) avec Jean-Paul Belmondo, Françoise Dorléac, Jean Servais, Adolfo Celi
Film culte familial.
L'histoire : Adrien est un jeune militaire ; il revient à Paris, en perm' pour le week-end, aux anges, parce qu'il va revoir sa fiancée, Agnès. Celle-ci travaille avec le professeur Catalan au Musée de l'Homme, en pleine effervescence : une statuette précolombienne, d'une série en comportant trois, d'une inestimable valeur, vient d'être volée. Le père d'Agnès, grand ami du professeur avait la même mais l'a enterrée dans son jardin de Rio où ils habitaient alors. Les deux archéologues avaient trouvé les statuettes avec leur associé, De Castro, détenteur de la troisième. Alors qu'Adrien arrive chez Agnès, celle-ci se fait enlever sous ses yeux. Ni une ni deux, Adrien saute par le balcon et se lance à la poursuite des ravisseurs. C'est parti pour d'incroyables aventures...
Mon avis : Ah ce film ! Je l'ai vu des dizaines de fois ado et jeune adulte ! Il faisait l'objet d'un culte familial ! ll passait sur Arte récemment et je l'ai enregistré fissa !
Ca a un peu vieilli, certes, et c'est carrément trop long... mais ce n'est quand même que du bonheur ! Jean-Paul virevolte, en fait des caisses, grimpe en haut des gratte-ciels se déplace en liane dans la jungle, conduit des engins d'aéroport, des avions, des motos... un festival. Tout ça avec le charme inouï qu'il avait étant jeune et une drôlerie incessante. C'était les débuts du personnage "Bébel" et il ne cabotinait pas comme par la suite. Quant à Françoise... ah Françoise... tellement craquante, adorable, délicieuse ; la Julia Roberts des années 60 ! Quelle star elle serait devenue si un accident de la route n'avait mis fin si brutalement à sa carrière en 1967 ; elle avait vingt-cinq ans... Peut-être Catherine Deneuve (sa soeur, pour ceux qui reviendraient d'un voyage interstellaire) n'aurait-elle pas décollé, elle ? Va savoir.
L'homme de Rio, c'est le bon vrai film d'aventures comme on faisait dans le temps ; jusqu'à Indiana Jones, je dirais (Spielberg avoue d'ailleurs s'en être inspiré !). Depuis, c'est morne plaine ; le déluge d'effets spéciaux, obligatoires et formatés, casse la fraîcheur du genre. Le film d'aventures autrefois, c'était une sorte de Tintin & Milou, avec des gentils, des méchants, des faux-gentils et des faux-méchants, des statuettes mystérieuses, un héros super malin et rigolo, une héroïne girly et casse-bonbon (à l'époque on disait une "chipie"), des courses poursuites, des rebondissements, plein de gags, et des paysages magnifaïïïques du Brazoul ! Y compris de Brasilia, la capitale hyper moderniste alors en construction, méchamment dédaignée aujourd'hui.
C'est pas un chef d'oeuvre, c'est un peu daté... mais ça garde un charme fou. Il faut avoir vu L'homme de Rio une fois dans sa vie !
Anecdote : quand j'étais môme, la voiture "rose avec des étoiles vertes" m'avait tellement subjuguée (et la réplique, et la bagnole) que c'était devenue une de mes expressions favorites par la suite. Dès que je rêvais d'un truc incroyable ou bien qu'on me parlait de quelque chose dont je doutais de l'existence, je répondais "Oui... c'est ça... et rose avec des étoiles vertes"...
Délire personnel