J'ai été voir et entendre la nouvelle version de Do They Know It's Christmas?.
Celle maintenant pensée pour lutter contre l'Ebola.
J'ai été déçu. Premier constat: je suis affreusement vieux. Je ne connaissais personne.
Bono, oui, gonflé à l'hélium. Sinead je crois, sous une tuque, One Direction en ouverture (reconnu à cause de ma fille). C'est tout. Ils ont tous l'avantage d'être irlandais comme Bob Geldof qui est derrière tout ça. Ah! peut-être que cette fois, les artistes sont TOUS irlandais. ça expliquerait pourquoi je ne connais personne!
Ça m'a ramené, comme toute reprise en général, à la version originale d'il y a 30 ans.
Quand je les connaissais tous.
Je les aime encore tous. Même les trois filles de Bananarama.
J'ai appris par la suite qu'on avait fait de nouvelles versions en 1989 et en 2004 de cette même chanson. Toujours plus mauvaises les unes que les autres. Une régression en soi.
D'ailleurs si tout ça a un fond de noblesse, il y a aussi un fond de paresse qui transparaît. Geldof ne semble exister non seulement que par ce type de rassemblement un brin racoleur mais aussi exclusivement que par cette chanson, si peu renouvelée avec le temps. Chanson qui a même été jugée méprisante pour l'Afrique par certains.
Bonne en 1984 parce que non seulement dans le ton de l'époque, avec ses carillons disparus au fil des années, mais aussi par la fraîcheur (d'alors) de son concept.
C'est poche pour la lutte contre l'Ebola, mais je n'ai entendu et vu qu'un exercice de relations publiques un peu raté. Quelque chose de régressif. Un trip d'ego.
Puis j'ai vu une pub télé qui m'a envoyé directement chez les Walton.
Une pub qui faisait la promotion d'un album de noël qui rassemblait Bing, Frank, Nat et compagnie. Les voix de mes Noël d'enfant.
Hunter Jones.
Allant magasiner un album de Noël.
Inspiré par une une pub télé.
Chez Walmarde.
Ça aussi c'est le signe d'une régression nette.
JAMAIS, il y a 10 ans vous ne m'auriez vu dans les allées des "associés" de la famille Walton. Pas même dans le stationnement. Faut croire que vivre dans le 450 a cet effet corrosif qui vous mène tout droit à marcher contre vos convictions politiques. Mais 10 phrases plus haut, il y a aussi nivellement par le bas. relisons-là ensemble:
"Puis j'ai vu une pub télé qui m'a envoyé directement chez les Walton"
Jones? influencé par la pub? Et...et...et...
(...)
ET POUR UN ALBUM DE NOËL
JONES ARE YOU DYING?
Et bien non. Je faiblis c'est tout. Heureusement je n'ai pas trouvé le dit album chez les Walton. Les employés là-bas n'étant en rien des spécialistes de quoi que ce soit, ils ne se sont même pas soucié de le chercher avec moi, La pub devait venir des États-Unis ou du Canada anglais et nous ne sommes qu'une graine de litière dans leur vestibule commercial.
Il faudra que je le trouve dans un autre commerce. Mon argent ira à Archambault ou ailleurs.
Plus tard en journée, comme je pataugeais dans les bassesses indignes, j'ai été voir sur Illico si une émission dont j'avais vu passer les publicités était en rediffusion. Elle l'était.
Je ne regardais pas cette émission afin seulement d'en juger de la qualité. Je la regardais afin de découvrir pourquoi Anaïs Favron semblait toujours en faire partie. Je la trouve adorable Anaïs Favron. Je regardais cette émission par pure perversion mais aussi afin de comprendre ce que c'était, puisque ça ressemblait beaucoup aux jeux de 5ème année d'Eric Salvail à un poste concurrent.
Deux choses:
Il ne s'agit pas d'Anaïs Favron, il s'agit de Reem Kherici. Une femme d'une beauté surnaturelle. En tout cas tout à fait parfaite pour des yeux taillés comme les miens. C'était l'amoureuse de Stéphane Rousseau qui anime cette (affreuse) émission. "C'était" au passé car depuis le 23 octobre dernier, Kherici n'est plus à ses côtés. Elle l'a peut-être trouvé tout aussi vulgaire que je l'ai découvert à la barre de cette émission qui a le pied lourd sur les gags de mon oncle.
L'autre chose...
Ai-je vraiment commandé gratuitement l'émission confuse de Stéphane Rousseau simplement pour y savourer la beauté de Reem Kherici?
Faut croire que oui.
Je suis prêt pour cet accident de voiture parce que je louche vers une mini jupe sur le trottoir.
Je suis à l'image de ma société.
Je régresse...
Je suis affreusement vieux.