L’idée que la science-fiction aurait engendré la «croyance» aux soucoupes volantes a été souvent avancée par les sceptiques.Elle s’appuie, évidemment, sur l’abondante littérature populaire qui a exploité sans vergogne le thème des envahisseurs extraterrestres, venus à bord de leurs soucoupes.
Une couverture du magazine américain Imagination. Science-fiction (1955)
Elle a été formulée, soit de manière radicale chez les sceptiques purs et durs (« les soucoupes sont nées de la S.-F. »), soit de manière plus nuancée, en laissant éventuellement la porte ouverte à diverses hypothèses, mais qui excluaient généralement une origine extraterrestre.C’est un point commun à toutes ces opinions - Cachez ces « ET » que je ne saurais voir ! – mais n’ouvrons pas ici ce vaste débat sur la nature des ovnis.Contentons-nous d’examiner quelques arguments d’ordre psychologique mis en avant pour les « expliquer ».
Outre l’influence de la science-fiction, les sceptiques ont proposé plusieurs explications « psycho-sociologiques », comme la tension des débuts de la guerre froide, ou la crainte d’un futur angoissant provoquée pas les bombes atomiques. Certains ont supposé qu’il pouvait s’agir d’engins secrets américains, ou soviétiques, comme dans l’observation célèbre de Kenneth Arnold, de neuf « soucoupes » passant devant le mont Rainier (lesquelles n’avaient pas vraiment la forme de soucoupes, fait-on finement remarquer), mais on sait aujourd’huique de tels appareils n’existaient pas.Cette idée trouve encore quelques rares défenseurs aujourd’hui, mais oublions-là.
L’idée d’une angoisse, peut-être diffuse et encore inconsciente, née des débuts de la guerre froide et de la crainte des armes atomiques, qui aurait suscité des hallucinations collectives, mérite que l’on s’y arrête un moment. Historiquement, la crainte de la guerre nucléaire apparaît déjà chez H.-G. Wells dans son livre The World Set Free paru en 1914, juste avant la première guerre mondiale. Elle est aussi présente, mais rarement, dans l’entre-deux guerres, par exemple dans un roman de Karel Capek, La fabrique d’absolu (1927). On la trouve aussi dans des nouvelles de Robert Heinlein et de Lester del Rey, dès les années 1941, 42. Et nous voici enfin en 1947, « l’année des soucoupes ». Dans le roman Et la foudre et les roses, de Theodore Sturgeon, les Etats-Unis sont ravagés par une guerre nucléaire. On trouve donc, en cherchant bien, ce thème dans la science-fiction de l’époque. Cependant, la peur de la guerre atomique ne prendra de l’importance que dans les années 50, avec l’intensification de la guerre froide et le développement des arsenaux nucléaires. En 1947, les Américains n’ont pas encore lieu de craindre l’arme atomique puisqu’ils vont en détenir le monopole jusqu’en 1949. À ce moment, la guerre froide n’a pas encore vraiment commencé.C’est au début de l’été de 1947 que le président Harry Truman propose le plan Marshall à l’Europe, y compris à l’URSS, et celle-ci ne le refusera qu’à la fin de l’été. Pas de quoi provoquer des hallucinations collectives d’envahissement par des soucoupes soviétiques !Les Américains, comme les Européens, sont confiants dans l’avenir et surtout occupés à développer rapidement leur économie.
L’autre argument psycho-sociologique qui vient naturellement à l’esprit, c’est la crainte d’un futur inquiétant, et en particulier d’une invasion par de dangereux extraterrestres, courante dans la S.-F., dont l’archétype est le fameux roman La Guerre des mondes d'Herbert G. Wells. C’est sur ce terrain, peut-on penser, que jouerait l’influence de la science-fiction. Mais une telle crainte était-elle si répandue qu’elle puisse provoquer soudainement une hallucination collective massive de visions de soucoupes ? Signalons un sondage d’opinion sur les soucoupes volantes réalisé aux Etats-Unis en août 1947 par l’institut Gallup, un mois après la vague médiatisée de juin-juillet. L’hypothèse de leur origine extraterrestre ne figurait même pas dans la batterie des questions posées ! Elle était dissoute dans une catégorie résiduelle d’autres causes » qui n’obtenait, globalement, que 9 % des suffrages. Là non plus, pas d’hystérie collective sur une invasion extraterrestre, semble-t-il. Il est vrai que ce sondage était bien dans la ligne officielle mise en place dès juillet, pour écarter cette idée dans l’opinion. Ah, ces sondages «scientifiques » et indépendants !
Voici un texte qui est un condensé, caricatural mais typique, de toutes ces idées, paru dans le livre Ze Craignos Monsters. Le retour, de Jean-Pierre Putters (Editions Vent d’Ouest, 1995) en chapeau de son chapitre « L’invasion des extraterrestres » :
« Vers la fin des années quarante (comptez à peu près un bon demi-siècle avant Jacques Pradel…) la psychose de l’ovni s’emparait du Monde. Des soucoupes parcouraient le ciel, Welles terrifiait la population avec son adaptation de La Guerre des Mondes déguisée en flash d’actualité. Mars redevenait le Dieu de la Guerre. Voyez l’image. C’était la panique. Chronique d’une visite annoncée ».
On peut débattre sans fin de tels facteurs, mais il devrait au moins être possible de trancher facilement sur l’influence de la science-fiction.Revenons à ce début d’été 1947, quand se produit la première grande vague historique d’observations de soucoupes volantes aux Etats-Unis. La donnée principale de cette vague elle qu’elle se produisit soudainement et massivement. En quelques jours, la presse locale, puis régionale et finalement nationale, se fit l’écho d’une multitude de témoignages, d’abord dans l’Ouest, puis dans d’autres régions de l’Amérique du Nord, y compris au Canada. Et cela sans que l’on constate le moindre affolement de la population. Il y avait bien eu quelques observations analogues au cours des mois précédents, mais elles étaient en très petit nombre, et nullement médiatisées.Elles ne pouvaient donc avoir provoqué un hypothétique phénomène d’emballement médiatique.
La réalité de cette vague est attestée par des documents militaires de l’époque, dont le plus connu est la lettre du général Twining, alors secrète mais rendue publique en 1969. Le 23 septembre 1947, le général Nathan Twining, patron des services techniques de l’armée de l’Air américaine (et futur chef d’état-major des armées), écrivait une lettre au général George Schulgen, chef adjoint des services renseignement aérien au Pentagone, dans laquelle il confirmait la réalité de ces mystérieuses soucoupes volantes :
« a) Le phénomène rapporté est quelque chose de réel, qui n’est ni visionnaire ni fictif ;
b) Ces objets, ayant probablement la forme d’un disque, sont de dimensions comparables à celles d’un avion de conception humaine. »
Le général Twining évoquait ensuite, notamment, leur vitesse ascensionnelle très élevée, leur manœuvrabilité, particulièrement en tonneau, et certaines « manœuvres d’évasion » lorsque ces objets étaient repérés par les avions et les radars, évoquant la possibilité que certains soient contrôlés, soit manuellement, soit automatiquement ou à distance. Suivait une description précise des mystérieux engins : surface métallique ou réfléchissant la lumière ; absence de traînée, sauf dans quelques rares cas où l’objet semblait opérer dans des conditions de hautes performances ; forme circulaire ou elliptique, avec un fond plat et un dôme sur le dessus ; selon plusieurs rapports, « vols en formation bien tenue », réunissant de trois à neuf objets.
Alors, quel fut le facteur déclencheur de cette vague ? N’est-ce pas, tout simplement, que tous ces témoins virent effectivement ces mystérieuses soucoupes ?Mais posons-nous tout de même la question : est-ce que ces gens lisaient trop de magazines de science-fiction, assez populaires à l’époque ? Il aurait fallu, au moins, qu’ils fussent remplis d’images inquiétantes de soucoupes volantes. Or il n’en était rien, ou presque.
Avant 1947, beaucoup de fuséeset peu de soucoupes dans la science-fiction
A l’époque,les bandes dessinées et les films de science-fiction étaient pleins de belles fusées avec des ailerons profilés : en voici deux exemples, de mars et avril 1947, donc juste avant la grande vague des soucoupes de juin-juillet.
Les belles fusées des magazines américains, juste avant l’irruption des « soucoupes volantes », en juin 1947 : couvertures de magazines de mars 1947 et avril 1947Les belles fusées de Flash Gordon, dessinées par Alex Raymond dans les années 30
On s’intéressait surtout aux fusées et aux perspectives qu’elles ouvraient de conquête de l’espace, comme dans les livres de vulgarisation de Willy Ley : Rockets (1944) et The Coming Age of the Rocket Power (1945). C’est aussi l’époque des premiers essais, à White Sands, de fusées V2 prises aux Allemands à la fin de la guerre. Alors, les soucoupes dans la S.-F. ?Eh bien, elles commencent à apparaître, comme par hasard, au début des années 50, dans la foulée des premières vagues d’ovnis.Une vraie fusée : la V-2 allemande, testée après la guerre à White Sands, au Nouveau-Mexique (US Army)
Future fusée lunaire selon Willy Ley dans son livre La conquête de l’espace (1949)
Les partisans de la thèse de la S.-F. à l’origine des soucoupes ont fouillé dans les archives de la S.-F. américaine et ont bien trouvé, dans le foisonnement des publications des années 30 et 40, ou même antérieures, des engins volants ressemblant plus ou moins à des soucoupes, dont ils ont fait des sortes d’archétypes dans le subconscient des gens qui se seraient mis soudainement à en voir partout.Ainsi, Michel Meurger, défenseur bien connu de cette théorie, a illustré son article « Qui a inventé les soucoupes volantes ?»(Ciel et Espace, avril 1996, avecSerge Lehman)) avec une image de soucoupe parue en couverture du magazine Science Wonder Stories en 1929 !
Article de Michel Meurger avec couverture de Science Wonder Stories, (novembre 1929).
En y regardant de plus près, on constate une prolifération de modèles différents d’engins spatiaux, dans la science-fiction.Par exemple, dans les bandes dessinées de Brick Bradford (Luc Bradefer, en France), populaires à l’époque, le héros voyageait à bord d’un engin en forme de montgolfière, or personne n’a vu de montgolfière lors de la vague des soucoupes.En revanche, on a aussi observé, en 1947 et au cours des années suivantes,des cigares et des sphères, comme dans la S.-F. Mais, répétons-le, dans celle-cila forme « soucoupe » est assez marginale, contrairement à la vague de 1947.
Il faut mentionner ici un livre intéressant de Bertrand Méheust, Science-fiction et soucoupes volantes, publié d’abord en 1978 (Mercure de France), qui vient d’être republié en mai 2008 (Terre de brume), avec une nouvelle introduction de l’auteur.Méheustaffirme, avec de nombreux exemples à l’appui,que toutes les histoires de soucoupes existaient déjà dans la science-fictiond’avant 1947, y compris les récits d’enlèvements qui sont apparues bien plus tard. Peut-on en conclure, comme beaucoup l’ont fait,que les soucoupes sont nées de la S.-F. ? D’abord, nous venons de voir que la vague de « soucoupes volantes » de 1947, attestée par des documents militaires de l’époque, était bien réelle, et n’avait donc rien à voir avec une quelconque influence de la science-fiction. Cependant,il faut reconnaître qu’un certains nombre de récits de fiction antérieurs à cette vague, ressemblent jusqu’à un certain point, à des récits d’observation d’ovnis apparus depuis lors.On peut admettre qu’il y a là un phénomène troublant. Dans la nouvelle édition, Méheust finit par admettre qu’il y pourrait bien y avoir des cas crédibles d’observations d’ovnis, qu’il surnomme des « choses intentionnelles ». Mais alors, leur ressemblance avec des récits de science-fictionconstituent selon lui uneénigme, un « puits sans fond ». A cette idée, il me semble possible de faire une objection de fond. Si, comme je le crois avec beaucoup d’autres, il y a une longue histoire de visions et d’apparitions célestes de toutes sortes, et pas seulement dans le domaine des religions – les historiens romains mentionnaient déjà des apparitions d’ovnis -alors il n’est pas surprenantque ces apparitions aient laissé des traces, notamment dans les légendes et le folklore, et de nos jours jusquedans la science-fiction.Méheust est bien conscient de cet argument etil s’emploie à le minorer, mais il n’arrive pas à l’éliminer complètement. Ainsil’énigme n’est peut-être pas si profonde que cela !
L’histoire la plus célèbre d’envahisseursextraterrestres, est le roman La guerre des Mondes de HerbertG. Wells, dont l’adaptation radiophonique d’Orson Welles (à ne pas confondre avec Wells) avait provoqué une panique en 1938 (c’est attesté par les titres de journaux de l’époque). Cette histoire mettait en scène des Martiens à bord d’enginstripodes qui n’avaient encore rien à voir avec les soucoupes.Ce n’est que plus tard,avec le film du même nom tourné en 1953, qu’ils vont prendre une forme« soucoupique », qui devientà la mode, à cette époque,dans la science-fiction.
Deux illustrations de La Guerre des mondes :Amazing Stories de 1927
Affiche du film « modernisé » de 1953
Ily a toujours eu des frictions entre amateurs d’ovnis et amateurs de science-fiction. Stan Barets, spécialiste de la science-fiction, résume ainsi, avec humour, l’incompréhension qui perdure entre les amateurs des deux bords : « Ne parlez pas de soucoupes volantes à un écrivain de S.-F., il vous répondra que lui, il essaie d’écrire des choses sérieuses et intelligentes. Ne parlez pas de science-fiction à un ufologue, il vous répondra que lui, il essaie d’écrire des choses sérieuses et intelligentes. Bref il y a malaise. » (Le science-fictionnaire, tome 2, page 238). En fait, les ufologues aiment bien la science-fiction, mais ce sont eux qui se font traiter de haut par les « science-fictionnaires », toujours soucieux de reconnaissance littéraire. Le résultat est qu’il y a peu de romans de S.-F. « sérieux » mettant en scène ces mystérieux ovnis. Enrevanche, les magazines populaires, le cinéma, et plus encore la télévision, qui se moquent de la reconnaissance littéraire mais pas du « box-office », ont pillé sans vergogne, pour leur plus grand profit, cette mine d’or qu’était pour euxla thématique des ovnis, accumulée pendant des années par d’obscurs « ufologues » bénévoles. Oui, il y a des gens qui ont gagné beaucoup d’argent avec les ovnis. Parfois des auteurs de livres, mais surtout des producteurs de cinéma et de télévision.
Dans les magazines populaires, les beaux jours de soucoupes commencent dès la fin des années 40, et elles seront encore populaires jusque dans les années 70.
Couvertures de magazines de SF des années 50 :Galaxy, 1951
Imagination, 1957C’est au début des années 50 que les soucoupes volantes font leur apparition dans le cinéma américain, avec un film The Flying Saucer, bien oublié aujourd’hui.
Affiche du film The Flying Saucer (1950)Puis le thème se répand rapidement,notamment celui de la soucoupe accidentée !Celui-ci ne vient pas de l’incident de Roswell, qui ne fit qu’une brève apparition dans la presse des 8 et 9 juillet 1947, mais plutôt le livre à succès de Franck Scully,Behind the Flying saucers , paru en 1950, qui prétendait révéler plusieurs accidents de soucoupes , récupérées par l’armée dansle plus grand secret.Le thème de la soucoupe écrasée est exploité dès l’année suivante au cinéma, avec La chose d’un autre monde (The Thing From Another World), film produit par un cinéaste réputé, Howard Hawks (et tourné par Christian Nyby), en 1951. Des militaires américains découvrent une soucoupe volante accidentée, non pas dans le désert du Nouveau-Mexique, comme dans l’affaire de Roswell, mais enfouie dans les glaces du Groenland.Ils y trouvent un extraterrestre gelé, qu’ils dégèlent joyeusement, mais ce n’était pas une bonne idée car il s’avère êtresanguinaire et va semer la terreur dans leur campement. Mauvais début pour les « ET » au cinéma !
Le film La chose d’un autre monde (1951)En fait, ce thème de l’accident de soucoupe futdiscréditérapidement lorsqu’un journaliste révéla, en 1952, que le livre de Scully reposait sur de fausses informations fournies par un escroc, Silas Newton. Un magazine en fit alors une couverture plutôt drôle et sexy, montrant une pin-up qui sauvait dans ses bras un petit homme vert avec des tentacules ! (Elle ne craignait pas les bactéries ET, comme les chirurgiens masqués dans le trop célèbre film de l’autopsie de 1995).Incidemment, c’est cette illustration ridicule qu’a choisie Pierre Lagrange comme couverture pour la version française du livre de Karl Pflock censé déboulonner Roswell, parue en France en 2007…
Couverture de Startling Stories (juin 1952)Un autre film célèbre de l’époque, Le jour où la Terre s’arrêta (The Day the EarthStood Still), réalisé par Robert Wise en 1951, nous conte l’histoire d’un visiteur cosmique pacifiste, Klatoo, d’apparence parfaitement humaine mais épaulé par son fidèle et puissant robot Gort (qui va lui sauver la vie, face à des humains agressifs).
Film Le jour où la Terre s’arrêta (1951)
Klatoo débarque de sa soucoupe sur l’esplanade de Washington pour mettre en garde les Terriens contre les dangers de la Guerre atomique. Mais ce pacifiste se fait menaçant : si nous ne cessons pas nos bêtises, ils reviendront nous éliminer ! Remarquons que cet avertissement est servien pleine guerre froide et paranoïa mac-carthyste : à bon entendeur, salut. Remarquons au passage que le thème des ovni s et des extraterrestres n’a pas produit que des œuvres négatives, loin de là, au cinéma et à la télévision. Il n’y a pas eu que des aliens terrifiants, il y en a eu aussi qui étaient civilisés et intelligents !
Et voici qu’apparaît l’année suivante, le thème attendu de la guerre contre les extraterrestres, avec la mise en images du célèbre roman de H.-G. Wells, La guerre des mondes, dans lequelles tripodes martiens sont remplacés, opportunément, par des soucoupes volantes (voir plus haut). D’autres films vont suivre, en général de piètre qualité, tels que Les soucoupes volantes attaquent (Earth versus the Flying Saucers) en 1956. Ce film s’inspirait des nombreuses observations de « soucoupes volantes qui continuaient aux Etats-Unis, notamment au dessus de Washington en 1952.
Le film Les soucoupes volantes attaquent (1956)
Toujours dans les années 50, il faut en revanche saluer deux bons films, sortant du lot des films « soucoupistes ». En 1955, Les survivants de l’Infini (This Island Earth) met en scène à la fois de bons extraterrestres et d’horrible monstres, contre lesquels les bons ET mènent un combat désespéré pour sauver leur planète Metaluna.
Films Les survivants de l’infini (1955)Planète interdite (1956)
Planète interdite (Forbidden Planet) est, en 1956, le premier grand « space opera », en couleurs et cinémascope. Il a bénéficié de gros moyens et les décors de ce monde lointain sont très réussis.Le dépaysement est crédible, peut-être pour la première fois, ainsi que l’évocation d’une ancienne civilisation très avancée, les Krels, qui ont mystérieusement disparu mais dont il reste une immense usine souterraine. C’est elle qui a causé leur perte, découvre-t-on à la fin, car elle avait été conçue pourcapter et satisfaire les désirs de ces êtres. Et ils avaient scellé leur destin car la machine avait créé, dès sa mise en service, tous les monstres nés de l’inconscient – Monsters from the Id – qui les détruisirent tous ! Le Dr Morbius, découvrant cette terrible catastrophe et comprenant le danger extrême de cette machine, se résigne à détruire la planète : les humains ne sont assurément pas prêts à jouir d’une telle puissance, et l’on ne peut qu’être d’accord avec lui !
Ainsi, un examen rapide des influences réciproques entre science-fiction et ovnis nous invite à le faire le constat quece sont essentiellement les ovnis qui ont inspiré la science-fiction, et non l’inverse. Risquonsmême l’idée, pour terminer,que des « ovnis du passé » ont pu inspirer des histoires plus anciennes, mais c’est un autre sujet, bien plus vaste que la S.-F.. Pour ceux que cela intéresse, j’ai traité le thème dansmon livre Visions célestes. Visions cosmiques, qui retrace l’histoire des visions anciennes. Il comporte aussi, cependant, un chapitre sur la science-fiction, et se termine, naturellement, avec les ovnis.
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Copyright Gildas Bourdais - Version revue Mai 2008
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J'ajoute que Gildas Bourdais a maintenant son propre blog. Vous y trouverez ses articles inédits et de haut niveau sur l'ufologie en général et Roswell en particulier.
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LES COMMENTAIRES (4)
posté le 04 septembre à 18:08
**Je dis dans le message qui précède : c'est la science fiction qui est un phénomène de "voyance" inconsciente, laquelle n'est pas de l'imaginaire, mais bien une captation de ce qui existe... Jules VERNE était un précurseur en la matière. Nous avons une population de "mutants" ... Il faut sortir de l'étroitesse des raisonnements qui ne reposent que sur des fragments de savoir, la science est une émergence de la connaissance. J'ai vu une soucoupe volante, UNE VRAIE, j'ai été l'objet, en voiture, d'une téléportation, en quelques secondes, de 50 kilomètres, vérifié au compteur et à la con-sommation d'essence, un billet de 100 frs, tout neuf de 100 frs est sorti de mon portefeuille que je secouais car il était desespérément vide. L'homme ne peut rien inventer qui ne soit dans la pensée globale, manifestée ou non manifestée. Amicalement à tous, Mamydou
posté le 04 septembre à 17:56
**Je dis dans le message qui précède : c'est la science fiction qui est un phénomène de "voyance" inconsciente, laquelle n'e'st pas de l'imaginaire, mais bien une captation de ce qui existe... Jules VERNE etait un précurseur en la matière. Nous a
posté le 04 septembre à 11:35
PAS A L'ORIGINE de la SCIENCE FICTION.
"mutants" qui s'ignorent et qui possèdent des facultés sur lesquelles notre science ne peut pas mettre des étiquettes. C'est ainsi que bien des parents disent en parlant de leurs enfants "ils nous dépassent ..." et c'est vrai !
posté le 04 septembre à 11:33
PAS A L'ORIGINE de la SCIENCE FICTION.
"mutants" qui s'ignorent et qui possèdent des facultés sur lesquelles notre science ne peut pas mettre des étiquettes. C'est ainsi que bien des parents disent en parlant de leurs enfants "ils nous dépassent ..." et c'est vrai !