- Palme d’or annoncée avant même le début du festival, mais qui, comme tous les ans n’aura pas lieu…. sauf peut-être que, si, finalement, cette année : N’importe quoi de Clint. Il en a marre d’attendre.
- Film qui dit le mieux que le monde ne tourne pas rond (comme 80% des films de la sélection) : Waltz with Bashir d’Ari Folman
- Film qui dit le mieux qu’avant de vouloir sauver le monde qui ne tourne pas rond, commencez déjà par régler les problèmes dans votre propre famille : Conte de Noël d’Arnaud Desplechin
- Médaille de l’Académie Andrei Tarkovski pour l’hommage le plus besogneux au dieu Andrei : Delta de Kornel Mundruczo
- Médaille de la Fondation Malcolm Mac Laren pour « ce film qui, par son art du crachat millimétré balancé devant un parterre en smoking perpétue le geste punk, 31 ans après son invention » : Los Bastardos d’Amat Escalante
- Plus beau début de film : la plongée dans le kop du stade des Corinthians de Sao Paulo en montage parallèle avec les prières des fidèles dans Linha de Passe de Walter Salles et Daniela Thomas.
- Plus belle fin de film: les scènes médicales de Conte de Noël.
- Film le plus émouvant : Le silence de Lorna des frères Dardenne
- Film le plus glacial : Adoration d’Atom Egoyan
- Film le plus contraint : 24 City de Jia Zhang Ke
- Film le plus libre : Ce cher mois d’août de Miguel Gomes
- Film le plus opaque : La femme sans tête de Lucrecia Martel
- Film le plus limpide : Wendy et Lucy de Kelly Reichardt
- Film le plus vain : Synecdoche, New York de Charlie Kaufman
- Film le plus utile pour que les ados arrêtent de rêver (1) devant Scarface : Gomorra de Matteo Garrone (2) devant Ronaldinho ou Thierry Henry : Linha de Passe de Walter Salles et Daniela Thomas
- Film le plus dépaysant : Tulpan de Sergey Dvorstevoy
- Film le moins dépaysant : Entre les murs de Laurent Cantet
- Film le plus tchatcheur : égalité entre Dernier Maquis de Rabah Ameur-Zaïmèche, Entre les murs de Laurent Cantet et Lonely Tunes of Teheran de Saman Salour
- Film le plus mutique : Liverpool de Lisandro Alonso (ce qui ne veut pas dire le moins éloquent, le film jouant assez bien sur l’après-coup).
- Palme d’or du papotage saisi dans les files d’attente : « Ségolène, elle voulait venir rencontrer les salariés des grands hôtels et passer pour les 40 ans de la Quinzaine et de 68, tout ça, quoi… mais on l’a dissuadé finalement. Cannes, ça fait trop paillette et les médias y vont pas saisir la différence entre la Quinzaine et la Sélection Officielle. Au PS, il l’auraient pas loupé sur le mode : Ségo bling bling. Par contre, pour Avignon, en juillet, là, faut vraiment faire un truc, parce que ça a du sens, avec des rencontres avec les intermittents et tous les acteurs de la création, tu vois ? Faut qu’on organise ça, une fois rentrés à Paris ».
- Film le plus surprenant : Tokyo Sonata de Kiyoshi Kurosawa
- (Télé)film français le plus prévisible : Versailles de Pierre Schoeller
- (Télé)film français peut-être prévisible, mais le plus sympatoche et sans prétention : Les grandes personnes de Anna Novion
- Film affichant le mauvais goût le plus réjouissant : Il Divo de Paolo Sorrentino. J’ai décroché à la moitié du film, mais cette surenchère de tics de mise en scène (raccord de travellings dans tous les sens, jeu appuyé, rendu de personnages marionnettes) n’est finalement pas inintéressante tant elle produit l’impression d’une folie baroque mettant à nu les faux-semblants du théâtre d’ombres de la politique.
- Film affichant le plus de mauvais goût, pas réjouissant, mais simplement de mauvais goût : une grosse affiche pour cette future daube, à quelques mètres de l’affiche d’Ingrid Bétancourt.
- Film le plus calibré : ça doit sans doute se jouer entre Clint et Soderbergh, mais n’ayant vu ni l’un ni l’autre…
- Film le plus bricolé : Blind love de Juraj Lehotsky
- Film le plus gentil : My magic d’Eric Khoo
- Film le plus méchant: Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan
- Film le plus beau (visuellement, mais pas humainement) : Les trois singes de Nuri Bilge Ceylan
- Film le plus laid : Maradona par Kusturica
- Film le plus soûlant : Maradona par Kusturica
- Film le plus politiquement douteux : Maradona par Kusturica
- Souvenir de projection qui restera : Avoir eu, pendant deux heures, les pieds posés sur le même plancher et avoir respiré le même air qu’une idole adolescente, un certain n°10 de l’équipe d’Argentine. C’était, malheureusement pendant la projection de ce que vous imaginez. Mais on peut pas tout avoir dans la vie.
Attention, sur cette vidéo, le génie va passer. Un indice : la seule paire de mains qui ne fait pas « clap, clap », c’est bien celle de la main de Dieu.