Et si on mettait un peu de Bande dessinée au programme de cette fin de semaine, avec deux artistes incontournables de la BD, un étant plus contemporain que l'autre.
En effet, quoi de commun entre Hergé et Sattouf, à part le fait qu'ils révolutionnent, chacun à leur manière, le monde de la bande dessinée, et si l'un est forcément une figure incontournable du monde de 9ème art, l'un le sera très certainement dans les décennies à venir lorsqu'on analysera son travail à sa juste valeur, comme on a pu le faire pour Hergé. Petite revue en un livre et un album :
1.A l’ombre de la ligne claire ; Benoit Mouchart : Travailler à l'ombre d'Hergé
Un nom qui sent le soufre dans la Belgique d’après-guerre, Van Melkebeke a collaboré au journal « Le Soir » (volé) dirigé par les Allemands, il a été aussi un critique d’art redoutable dans « Le Nouveau Journal », quotidien bourgeois et intellectuel véritable organe de propagande nazi. A la libération l’ami Jacques, comme il se faisait appeler dans les colonnes des pages jeunesses du « Soir(volé) », a été déclaré incivique pour collaboration avec l’ennemi.
Mais qui est l’ami Jacques ? Un peintre de talent incompris, un scénariste fantôme, Hergé et Jacobs lui doivent beaucoup(il a inspiré le physique du professeur Mortimer à Jacobs…rien que ça !) un auteur de théâtre, un critique d’art cynique, un journaliste pamphlétaire inconscient. Certainement tout cela mais surtout un « Ketje » (gamin Bruxellois) des Marolles (quartier populaire de Bruxelles) aigri de n’avoir jamais été accepté par la bourgeoisie Bruxelloise.
Directeur artistique du festival d’Angoulême de 2003 à 2013, aujourd’hui directeur éditorial chez Casterman, auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, Benoit Mouchart nous livre la formidable biographie d’un artiste maudit. Plongée impressionnante dans la Belgique du XXe siècle ce livre est indispensable aux Tintinophiles, aux Blake et Mortimerphiles, aux bédéphilie de tous poils, aux amoureux de Bruxelles et aux passionnés d’Histoire ; finalement cela fait beaucoup de monde.
Lorsque le 26 septembre 1946 parait le premier numéro du journal hebdomadaire Tintin on y trouve déjà les signatures d’Hergé bien sur qui présente « le temple du Soleil » la nouvelle aventure de son héros, d’Edgar-Paul Jacobs pour Blake et Mortimer, de Paul Cuvelier pour les aventures de Corentin, le contenu rédactionnel n’est pas signé, étonnant pour une pareille publication. Hergé heureux de participer à l’aventure d’une nouvelle publication a imposé son rédacteur en chef : Jacques Van Melkebeke.
Un nom qui sent le soufre dans la Belgique d’après-guerre, Van Melkebeke a collaboré au journal « Le Soir » (volé) dirigé par les Allemands, il a été aussi un critique d’art redoutable dans « Le Nouveau Journal », quotidien bourgeois et intellectuel véritable organe de propagande nazi. A la libération l’ami Jacques, comme il se faisait appeler dans les colonnes des pages jeunesses du « Soir(volé) », a été déclaré incivique pour collaboration avec l’ennemi.
Mais qui est l’ami Jacques ? Un peintre de talent incompris, un scénariste fantôme, Hergé et Jacobs lui doivent beaucoup(il a inspiré le physique du professeur Mortimer à Jacobs…rien que ça !) un auteur de théâtre, un critique d’art cynique, un journaliste pamphlétaire inconscient. Certainement tout cela mais surtout un « Ketje » (gamin Bruxellois) des Marolles (quartier populaire de Bruxelles) aigri de n’avoir jamais été accepté par la bourgeoisie Bruxelloise.
Directeur artistique du festival d’Angoulême de 2003 à 2013, aujourd’hui directeur éditorial chez Casterman, auteur de nombreux essais sur la bande dessinée, Benoit Mouchart nous livre la formidable biographie d’un artiste maudit. Plongée impressionnante dans la Belgique du XXe siècle ce livre est indispensable aux Tintinophiles, aux Blake et Mortimerphiles, aux bédéphilie de tous poils, aux amoureux de Bruxelles et aux passionnés d’Histoire ; finalement cela fait beaucoup de monde.
Chronique de Michel D.
2. L'arabe du futur : quand le génial Riad Sattouf raconte son enfance à sa façon