Après une guerre nucléaire sans pareille, la Terre est devenue inhabitable et l’humanité est détruite. Quelques centaines d’hommes et femmes ont pourtant survécu et formé la Colonie, une station spatiale aux proportions gargantuesques. C’est ici que vivent Clarke, Wells, Bellamy et Glass, les quatre narrateurs du roman. Pourtant, il fallait s’y attendre, même la plus novatrice des technologies a ses failles : des siècles après l’installation des survivants sur la Colonie, celle-ci commence à lâcher prise, les brèches dans la structure se multiplient, l’oxygène se raréfie, la survie de l’humanité est menacée ! Pour pallier ce problème, le Conseil décide d’envoyer 100 jeunes délinquants sur Terre. Folie ? Dernier espoir. Si les 100 adolescents survivent, alors la Terre pourra accueillir une nouvelle génération d’humains.
Un pitch qui détonne et attire, sans aucun doute. Les 100, c’est le premier tome d’une saga dystopique à destination des 15-25 ans (et des autres, oui j’aime à penser qu’il n’y a pas de limite supérieure pour lire un livre, mais passons). Les 100 donc, c’est un premier tome, ce qui induit une présentation de personnages (rien d’insurmontable) et une présentation du monde dans lequel ils évoluent (passionnant !). Je suis tombée sous le charme du concept : les hommes qui ont survécu en orbite autour de la Terre et qui envoient des jeunes criminels pour vérifier la viabilité de l’air au sol. Vraiment étonnant.
Les personnages sont (presque) tous fascinants. J’avoue que mon impression du livre se mélange un peu avec mon ressenti de la série. Mais de qui parle-t-on justement ? Quatre personnages ont la parole dans ce livre. Clarke pour commencer est l’héroïne : une formation de médecin, des parents révolutionnaires qui ont eu un destin tragique, un caractère bien trempé. Wells est l’ex-petit-ami de Clarke, il a perdu sa confiance il y a quelques mois ; très vite, le lecteur se rend compte des horreurs qu’il a commises… (Personnellement, je ne l’apprécie pas du tout). Glass est la seule à être restée dans la Colonie, c’est à travers elle qu’on en apprend un peu plus sur son fonctionnement, malheureusement, je trouve son aventure un peu trop secondaire et moins intéressante que la vie sur Terre. Bellamy pour finir est mon personnage préféré : grand frère d’une jeune Octavia, tête brûlée, débrouillard et avec un caractère bouillant.
Vous l’aurez compris, ce roman repose sur de bons personnages, sur des histoires d’amitié perturbée, d’amour fraternel et surtout, sur une intrigue palpitante. J’ai hâte de connaître la suite !
Petit point sur l’adaptation télévisée
L’idée de départ est la même, les personnages quasi-identiques, mais le déroulé des actions est différent. En premier lieu, les passages sur la station spatiale sont plus nombreux et centrés sur les décisions des scientifiques et du Conseil (Glass n’est plus l’intermédiaire, elle n’existe même pas). La vie sur Terre est également plus violente et les personnages plus intenses, plus travaillés. L’ajout de certains personnages est bénéfique à l’histoire, d’autres ajouts sont assez superflus, voire agaçants (je n’aime pas Raven). Mais après tout, l’adaptation d’un livre n’est jamais fidèle en tous points, d’autant plus quand il s’agit d’une série télévisée qui doit faire face à de nombreuses pressions (notamment et surtout, le maintien des fans en haleine à chaque épisode !). La série va donc plus loin dans l’intrigue et apporte de nouvelles questions.
Bref, une chouette adaptation mais qui ne me fait pas oublier le livre que j’ai adoré. Les deux ont leur vie propre et se distingue par de bons et de mauvais côtés. Un beau duo en somme.