Mitch "ZoSo" Duterck.
Jameson - Rival Sons - L'Atelier, Luxembourg - 2014.11.15
Setlist :
01. Intro : The Good, The Bad and The Ugly Theme.
02. Electric Man.
03. Good Luck.
04. Secret.
05. Play The Fool.
06. Good Things.
07. Manifest Destiny Part 1.
08. Burn Down Los Angeles.
09. Torture.
10. Where I've Been.
11. Rich And The Poor.
12. Tell Me Something.
13. Pressure And Time.
14. Get What's Coming.
15. Open My Eyes.
16. Face Of Light.
17. Keep On Swinging.
Trois fois en une semaine? Et alors, je suis fan, non? En cette fin de belle journée d'automne, nous voila "on the road" mon pote Jean-Marc et moi, direction Luxembourg, le pays voisin du nôtre,
connu pour ses avantages fiscaux et son humour légendaire dont on peut aisément concentrer 100 ans sur une simple page de cahier d'écolier. Quoiqu'il en soit, ce soir, nos voisins reçoivent
Rival Sons en leurs murs et on ne peut que les en remercier. Environ 150 kms et un Burger King plus tard, nous sommes dans la cour de L'Atelier (54 Rue de Hollerich)
occupant respectivement les places 8 et 9 dans la file d'attente. Les portes s'ouvrent vers 20.00, soit environ 3,5 cigares plus tard pour Jean-Marc. Moi, je convertis en Cds, c'est plus facile
et en fin de compte, j'y gagne au change.
A 20.00, les portes s'ouvrent avec la précision d'un coucou suisse en retour de révision complète. Les cinq premières personnes ayant opté pour le balcon, nous nous retrouvons devant la scène, au
premier rang, juste face au micro de Jay, on ne va pas s'en plaindre. La salle affiche une capacité de 1.200 personnes et ce soir, on n'est pas loin du "sold out". Une fois encore, le public est
composé tant de jeunes que de moins jeunes ce qui prouve que la musique des Sons s'adresse et touche toutes les générations sans distinction de sexe car les filles sont en nombre.
20.30, Jameson vient nous présenter "Carnivore" son nouvel album et c'est de mieux en mieux! Le Californien a encore gagné en confiance et en
assurance, sa vieille Gibson 1956 tient l'accordage. Jameson fait partie de ces artistes attachants qui savent vous emmener dans leur univers et vous séduire sans forcer. A Paris, un seul morceau
m'avait touché, deux concerts plus tard je suis devenu fan! Mon coup de coeur va toujours à "Remember", je ne m'en lasse pas.
Il est 21.30 lorsque Rival Sons, monte sur scène, la clameur explose littéralement du public,
c'est phénoménal. On dirait que chacun relâche une tension trop longtemps contenue. C'est carrément électrique! C'est d'ailleurs le qualificatif qui conviendra le mieux à cette soirée "Electric".
Le son est énorme, puissant et pourtant impeccable. Les "Rival Sons" tournent à pleine puissance dès les premières notes, on sent chez eux comme une urgence de jouer, de tout donner et c'est ce
qu'ils vont faire sans jamais relâcher la pression. Une fois encore, la setlist est modifiée. Le groupe ne se contente pas de jouer la même chose tous les soirs, ils changent, innovent,
surprennent. Ce soir ma trilogie parfaite dévaste tout sur son passage : "Manifest Destiny, Burn Down L.A. et Torture" trois morceaux énormes, ultra puissants. Avec ces trois là on entre dans le
monde de Scott "Sonic Space" Holiday. Les Gibson Firebird règnent en maîtresses de cérémonie et crachent, pleurent, gémissent, griffent, mordent et séduisent à travers l'impressionnante série de
pédales et d'effets que le maître de cérémonie dirige à la manière d'un chef d'orchestre. Mike Miley pilote le groupe depuis sa batterie, c'est lui qui donne le tempo. Mike est un batteur
d'exception, fin et puissant à la fois c'est lui qui donne toute la puissance rythmique qui fait des Rival Sons un groupe unique. Il y a en lui du John Bonham et du Keith Moon mais aussi du
Buddy Rich. Les deux nouveaux "Sons" ne sont pas en reste non plus et j'ai pu mieux apprécier le travail de Todd aux
claviers et surtout, le jeu impressionnant de Dave à la basse. Le regard fixe, notre homme est le Robert Parish de la basse. Ceux qui ont connu le "Chief" Parish aux Boston Celtics se souviennent
de ce qu'on disait de lui...
Mon autre coup de coeur va au titre "Rich and The Poor" une "every day life song" comme je les aime, simples et directes. Jay Buchanan fait partie de ces chanteurs/compositeurs de talent comme il
y en a peu. Sur scène, Jay prend encore une dimension supérieure, transcendantale. A chaque fois il donne tout, à la limite de la rupture. Il ne triche jamais, ni avec lui, ni avec son public,
c'est ça aussi qui le rend unique. Le public ne s'y trompe pas non plus et les Rival Sons reçoivent une ovation assourdissante lorsque le concert se termine sur "Gets What's Coming".
Retour sur les planches pour trois rappels conclus par "Keep On Swinging". Il fait torride dans la salle et ce soir encore les Rival Sons ont tout gagné. Vivement la prochaine fois car d'album en
album, ces jeunes deviennent énormes! Un jour, on dira "j'ai eu de la chance de les voir à leurs débuts" et on nous regardera avec envie.
Mitch "ZoSo" Duterck.