L’Homme qu’on aimait trop
Réalisation André Téchiné 2012
Interdit de Casino
André Téchiné travaille en duo Cédric Anger comme scénariste et le résultat est surprenant. Une adaptation scrupuleuse et réussie de l’histoire d’Agnès Le Roux en 77.
Cédric Anger réalisera plus tard « La prochaine fois je viserai le coeur », il est doué pour les faits divers. Un scénario aux petits oignons et une réalisation de qualité avec l’ambiance kitch, post 80, juste comme il faut.
Mais Guillaume Canet, bien que très bon acteur, n’a pas l’envergure ni la carrure d’un séducteur démoniaque. Ceci dit il joue une partition sans faute et finit par incarner le personnage.
Adèle Haenel bouffe l’écran, elle est bouleversante en amoureuse éconduite, un vrai rôle de composition pour cette comédienne magique. Elle semble si forte au début, presque brutale puis l’amour la grignote et là voilà à terre, prête à tous les sacrifices, comme déjà morte.
Et bien sûr il y a Mme Deneuve avec encore un sans-faute, elle passe de Directrice de Casino implacable à mère éploré en quête de vérité, avec un naturel parfait.
Voilà un bon film, avec quelques longueurs mais sûrement pas le meilleur de Téchiné .
Résumé Allo Ciné L’Homme qu’on aimait trop : 1976. Après l’échec de son mariage, Agnès Le Roux rentre d’Afrique et retrouve sa mère, Renée, propriétaire du casino Le Palais de la Méditerranée à Nice. La jeune femme tombe amoureuse de l’homme de confiance de Renée, Maurice Agnelet, un avocat de dix ans son aîné. Maurice a d’autres liaisons. Agnès l’aime à la folie. Actionnaire du Palais de la Méditerranée, Agnès veut vendre sa part de l’héritage familial pour voler de ses propres ailes. Une partie truquée siphonne les caisses de la salle de jeux. On menace Renée. Derrière ces manœuvres guerrières plane l’ombre de la mafia et de Fratoni le patron du casino concurrent qui veut prendre le contrôle du Palais de la Méditerranée. Tombé en disgrâce auprès de Renée, Maurice met en relation Agnès avec Fratoni qui lui offre trois millions de francs pour qu’elle vote contre sa mère. Agnès accepte le marché. Renée perd le contrôle du casino. Agnès supporte mal sa propre trahison. Maurice s’éloigne. Après une tentative de suicide, la jeune femme disparaît à la Toussaint 1977. On ne retrouvera jamais son corps. Trente ans après, Maurice Agnelet demeure l’éternel suspect de ce crime sans preuve ni cadavre. Convaincue de sa culpabilité, Renée se bat pour qu’il soit condamné…