Vendredi dernier je prenais mon cabas en coton recyclé et mon plus beau parapluie pour me rendre au parc Floral de Vincennes découvrir LE salon bio qui a trouvé assez de sous pour se promouvoir dans le métro parisien et sur les réseaux sociaux : j’ai nommé le salon Marjolaine.
Dans un bus bondé de mamies de plus de 70 ans je pars donc avec mon jeune chéri conquérir les découvertes vertes en tout genre.
Je me fraie un chemin parmi les petites mémés pour découvrir le premier hall du salon Marjolaine dédié aux ouvrages et aux maisons d’éditions.
Il y a aussi Greenpeace avec ses documents précieux comme le guetteur [Le Guetteur observe les pratiques agricoles des marques, en termes d'OGM et de pesticides tueurs d'abeilles. Il leur lance ainsi un message fort : tout sera entrepris pour qu'elles changent] et le calendrier des aliments de saison ; sans oublier See Shepherd le stand voisin.
Après une halte déjeuner délicieuse (souris d’agneau + frites bio = miam) nous débarquons dans ce que j’appellerai le supermarché bio géant. (dans le fascicule du salon nous peinons à trouver un plan des halls, ah tiens aucun plan !) bref ce grand hall ressemble un peu au salon de l’agriculture version bio. Beaucoup de producteurs mais au final aucune pédagogie.
Exemple : à un stand de café l’expresso est à 1 euro 50 on demande au vendeur pourquoi 1.50 ? Parce qu’on est à Paris en Ardèche je le vends un euro. Ok mais tu peux pas plutôt expliquer la démarche de ton café équitable ? Pourquoi tu le produis au lieu de nous sortir cet argument bidon !
Vite filons voir les associations au pavillon 36 à 47, allons rencontrer Terre et Humanisme, les Amanins et le mouvement Colibris. Je m’abonne (enfin) à Kaizen et nous parlons des expériences vécues au Maroc avec Caroline.
Nous échangeons aussi avec un fournisseur électricité alternatif et écologique Enercoop, les acteurs du pôle de la finance solidaire, des jeunes qui ont monté une appli One heart spots pour localiser les initiatives vertes et les adresses engagées et le crédit coopératif, sûrement ma future banque.
Le salon Marjolaine est le repère des mamies au chariot roulant et des bobos, je n’ai pas ressenti l’engagement et cette transmission du savoir (surtout dans le hall de la bouffe). Expliquer les démarches, les problèmes actuels et les ambitions…
Je ne suis pas allée aux conférences, c’était sûrement le lieu incontournable de cet échange.
Cela reste néanmoins une bonne initiative et peut-être l’occasion de ravitailler certains parisiens en bons produits sans payer les frais de livraison mais quand même, qui va aider mémé à porter son chariot rempli de tisanes et de pommes jusque chez elle ?
La rencontre ! Pour ma part je préfère dix fois aller sur les petits marchés ou directement chez le producteur…