Vous lirez systématiquement la même chose sur l’ensemble des chroniques du tout dernier Röyksopp : ce sera leur dernier album sous cette forme. OK, mais que veulent-ils dire exactement ? Que feront-ils après ?
J’aurais préféré ne pas savoir cela, ce qui donne davantage à The Inevitable End un caractère de « chant du cygne », en plus du fait que certains titres ont déjà été publiés auparavant (que ce soit sur l’EP également considéré comme un mini-album Do It Again ou sur des singles).
Dix-sept titres, c’est beaucoup, et tant mieux ! Après la double sortie en 2009-2010 de Junior et Senior, nous aurons donc eu droit cette année à un mini album puis un véritable (grand) album !
Hormis les deux déjà parus sur Do It Again, une troisième collaboration avec la chanteuse suédoise a été retenue. Sur « Rong », Robyn reste égale à elle-même, j’entends par-là qu’elle toujours aussi en forme, tout du moins depuis que j’écoute un peu, beaucoup, ce qu’elle fait. C’est-à-dire depuis 2009.
Il y a un autre invité, sur cinq titres cette fois : Jamie Irrepressible (de The Irrepressibles) Ce dernier figure sur « Something in my heart », donc déjà publié en amont conjointement avec « Running to the sea ». Deux chansons logiquement réintégrées ici dans leur version originale, cette dernière au sein même de l’album, la première dans le disque bonus. Il y a aussi quatre nouveautés, dont ma préférée (après quelques jours seulement) semble être « Compulsion ». Je trouve que ces cinq titres auraient très bien pu former un autre mini-album, et il n’aurait dès lors pas eu à souffrir de la comparaison avec Do It Again.
Une habituée depuis les débuts, ou presque : Susanne Sandfør interprète deux titres, dont le déjà mentionné et connu « Running to the sea ». Le second, « Save me », n’est pas moins bon, mais dans un style différent car beaucoup plus dance.
Enfin, Ryan James, de Man Without Country, que je découvre ici, vient collaborer à son tour sur « Sordid affair ».
Il reste six titres, instrumentaux ou alors interprété par le duo Röyksopp lui-même. Les plus notables seront les deux derniers du premier disque : « Coup de grace », annonçant la fin, et « Thank you » la martelant telle une sentence.
Laissons l’hiver arriver pour encore mieux nous laisser envahir à la fois de la chaleur et des frissons contenus dans The Inevitable End, comme l’illustre parfaitement la pochette. Qui sera sûrement l’un des plus beaux albums électros de l’année.