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Le musée Picasso

Publié le 18 novembre 2014 par Ohmyhomme @ohmyhomme

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Choisir un lieu pour accueillir un musée :

Picasso a vécu dans diverses maisons et ateliers où les toiles s’accumulaient. On le sait il affectionnait les belles demeures comme les Grands-Augustins, Boisgeloup ou Vauvenargues. Il est probable qu’il aurait choisi, de son vivant, un cadre convenant au style de vie qu’il avait adopté, ce qui est le cas pour l’hôtel Salé.

Cette magnifique bâtisse du Marais, dans le cœur de Paris, avec son histoire pleine de rebondissements, apparaît tout indiquée pour accueillir l’œuvre d’une vie.

Un hôtel auquel le sobriquet populaire d’hôtel Salé est resté parce qu’il fut construit par un fermier des gabelles (impôt sur le sel). C’est une œuvre majeure de l’architecture civile au siècle de Louis XIV, à laquelle reste attaché le souvenir étonnant du financier qui la fit bâtir, Pierre Aubert de Fontenay, fermier des gabelles.

L’hôtel Salé va servir de modèle pendant le siècle qui suit : un corps de logis principal éloigné le plus possible de la rue dont il est séparé par deux cours. Entre les deux cours, une aile basse réunit les Communs et abrite un long couloir reliant la cuisine à la salle à manger. La cour d’honneur carrée met particulièrement en valeur la façade principale du corps de logis. Le grand portail facilite l’accès exigu à la rue Thorigny et permet aux équipages de tourner plus aisément.

Côté jardin :

La façade est plus sobre. Une grande terrasse s’étend d’un pavillon à l’autre. Dans le jardin bas, en bordure de la rue Vieille-du-Temple, s’élevait autrefois un jeu de paume où s’était installée autrefois une troupe de comédiens, les « petits comédiens du Marais ». C’est dans ce théâtre qui connut un succès populaire certain que furent jouées pour la première fois un certain nombre de pièces de Corneille, dont Le Cid en 1637.

L’entrée de l’hôtel se fait par la travée centrale de la cour d’honneur. L’escalier menait aux luxueux appartements. Même si rien ne subsiste du décor d’origine, les descriptions que l’on peut encore trouver en laissent deviner les splendeurs. Les pièces étaient garnies de lambris sculptés, d’alcôves, de pilastres, de plafonds de menuiserie ou s’encastraient des panneaux peints.

Dans le respect et la métamorphose du lieu, l’hôtel salé retrouve vie :

C’est l’agence Bodin, en collaboration avec Stéphane Thouin, architecte en chef des monuments historiques, qui s’est chargée de revoir entièrement l’architecture intérieure du musée. Une déambulation plus aisée et plus fluide, de nouveaux espaces d’exposition, l’accueil des historiens, rien n’a été laissé au hasard.

Les espaces d’accueil du public, situés désormais dans les Communs dont l’ordonnancement XVIIe siècle a été restitué, occupent deux plateaux d’environ 300 m2 chacun, au rez-de-chaussée et au sous-sol, hébergeant toutes les activités d’accueil, d’information, de rencontre, et de services. Au premier étage, le Pavillon des Communs héberge également un espace de caféteria, prolongé par la terrasse historique désormais accessible.

Le nouveau parcours muséographique se développe maintenant sur la totalité de l’hôtel ( 3 800 m2, contre 1600 m2 en 1985 ). Il compte 34 salles ( contre 24 salles dans l’ancien parcours ) auxquelles s’ajoutent l’ensemble monumental du grand hall, escalier d’honneur, salon de Jupiter, chapelle, salle des boiseries. Un auditorium de 95 places, un espace pédagogique et une librairie complètent cet ensemble.

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