Lundi 17 novembre, nouvelle journée sur le festival d’Amiens avec au programme des séances toutes plus variées les unes que les autres.
10h, je commence avec la master-class de Jean-Claude Brisseau dans la salle Orson Welles à la Maison de la Culture. En soit, cette rencontre tenait plus du cours analytique que de la master-class. Jean-Claude Brisseau ne nous a pas parlé de sa vie professionnelle ou de son travail, mais des œuvres de Alfred Hitchcock. Par le biais d’extraits de « La mort aux trousses », « Le crime était presque parfait » et « Psychose », il nous montra comment le réalisateur installe le suspense : à l’aide de quels moyens, de quelles manières de filmer, … Il serait difficile pour moi de vous décrire en précision ces propos, étant donné qu’ils sont indétachables des séquences en question. Une chose est sûre : Jean-Claude Brisseau est passionné et c’est avec regret que je quitte la salle un peu avant la fin.
14h30, je me rends dans la salle 4 du Gaumont afin de découvrir « Carioca » de Thornton Freeland, projeté dans la rétrospective Merian C. Cooper. Le long-métrage est très sympathique en soit, il possède une énergie communicative. Le spectateur prend plaisir à voir ces personnages chanter et danser. Le scénario en lui-même est très basique et sans véritable originalité, mais recontextualisé dans son époque, la production de Merian C. Cooper impressionne. Tandis que Fred Astaire amène une qualité indéniable à l’ensemble, ne serait-ce que par sa présence, dans ce qui l’un de ses premiers rôles.
17h, je fais le chemin inverse et retourne dans la salle Orson Welles de la Maison de la Culture afin de découvrir « Tirez sur le pianiste » de François Truffaut, présenté dans la sélection « L’ouvroir » de Jean-Claude Brisseau. Il fût d’une grande inspiration pour le cinéaste, et blâme le manque de succès public à la sortie. Charles Aznavour est sidérant dans le rôle de ce pianiste à la vie amoureuse compliquée … C’est un long-métrage au charme incroyable que je vois sur grand écran. Petit plaisir de la journée.
19h30, dernier long-métrage de la journée : « Le Challat de Tunis » de Kaouther Ben Hania, présenté en compétition. C’est une projection bien étrange qui prend place sous mes yeux … Faux documentaire tiré d’un fait réel, le long-métrage n’arrive jamais réellement à se positionner sur son statut. Il laisse le spectateur dans l’incompréhension, ne sachant pas s’il doit prendre ce qu’il voit au sérieux, ou non. Ceci est d’autant plus dommage que « Le Challat de Tunis » possède de vraies bonnes idées. À noter que le long-métrage fût présenté au dernier Festival de Cannes dans la sélection de l’Acid.
Cette troisième journée au Festival International du Film d’Amiens fût aussi positive que négative, alternant plaisir et ennui de manière très égale.