Aux États-Unis, on a le droit de toucher à tout, de changer de spécialité (tant dans le cadre de ses études que dans celui de son activité professionnelle) et d’exercer plusieurs métiers en même temps.
Cet article paru dans Entrepreneur illustre bien la question et encourage ses lecteurs à essayer de nombreuses activités pour trouver sa voie.
« J’étais à San Luis Obispo, en Californie, le week-end dernier pour un mariage. J’en ai profité pour passer par Modesto pour voir ma famille. Mon frère et ma sœur étaient également en ville et donc pour la première fois depuis mai, les 5 membres de la famille Ruiz étaient réunis.
J’ai donc eu la chance de passer beaucoup de temps avec ma plus jeune sœur Mary et elle m’a raconté ce qu’elle faisait depuis l’obtention de son diplôme en mai.
Le plus nous parlions le plus je sentais monter en elle de l’inquiétude alors qu’elle répétait qu’elle ne savait pas quoi faire de sa vie.
« Tu adores les affaires et les nouvelles technologies et Miguel adore la médecine », me dit-elle en faisant référence à mon petit frère. « Et moi ? Qu’est-ce que j’ai comme passion ? »
Je comprenais sa frustration. Quand j’avais son âge, j’avais exactement le même sentiment de ne pas être à ma place et j’éprouvais la même inquiétude. Mais ce que je voulais dire à ma sœur le week-end dernier – et à toutes les personnes qui s’interrogent sur leur carrière – c’était que la plupart des personnes n’a pas la moindre idée de ce qu’elles veulent faire dans la vie.
J’envie Kobe Bryant, Leo Messi and LeBron James, pas à cause de leur célébrité, mais parce qu’ils savaient très jeunes ce qu’ils voulaient faire. Et ils l’ont fait.
Pour la plupart des personnes, il leur faut des années pour découvrir leur passion ou leur domaine d’exercice. Il n’y a pas d’échelle de temps prédéfinie avec une étape où quelqu’un trouve sa voie. La seule manière d’y parvenir c’est d’essayer plein de choses. Une passion n’apparaît pas toute seule.
Contrairement à ce que ma sœur pensait je n’étais pas né en sachant que je voulais devenir entrepreneur et écrivain. Et mon frère Miguel ne savait pas qu’il voulait devenir médecin. Mais nous avions tous les deux une attirance pour ces domaines.
Beaucoup de personnes ont un penchant, ou un peu de curiosité, pour un domaine, ce qui les pousse à l’explorer ou, à défaut, à se renseigner sur Internet.
« Le fait de posséder un talent particulier est ressenti instinctivement par la personne qui le possède, donc si vous avez un don, vous serez la première personne à le savoir », écrivait le philosophe stoïque Epictète il y a des siècles dans ses écrits philosophiques.
« Il est vrai, cependant, qu’aucun taureau atteint la maturité en un instant ni qu’aucun homme ne devient un héros en une nuit », poursuit Epictète. « Nous devons nous entraîner, souvent durement, avant d’être projetés dans des situations pour lesquelles nous ne sommes pas encore préparés. »
Donc poursuivez votre curiosité. C’est seulement en faisant cela que vous pourrez peut-être découvrir votre passion ou votre domaine d’activité.
Pendant les mois qui ont suivi l’obtention de ma Licence, j’ai testé tous ces domaines : le marketing en ligne, l’enseignement de l’anglais en langue étrangère, la banque, entrepreneuriat, la professionnalisation en tant qu’entraîneur de football. J’ai aussi voulu m’inscire à un Master. (Je suis sûre que j’oublie encore plein de choses.) Parmi ces expériences, il y en a que je n’ai pas aimées, d’autres que j’ai détestées et, surtout, plein dans lesquelles j’ai échoué.
Mais ce qui me plaisait (même après un échec) était l’entrepreneuriat et le monde des start-up. Je devais juste m’impliquer davantage. Et le fait que je n’arrêtais pas de lire des livres à ce sujet, que j’écoutais podcast sur podcast et que je prenais de plus en plus de rendez-vous pour découvrir ce domaine m’ont confirmé une intuition très forte que j’avais en moi : j’aimais vraiment l’entrepreneuriat.
C’était un sentiment qui me donnait à la fois de la force et qui me rendait humble. Le plus j’apprenais le plus j’étais enthousiaste. Et le plus j’apprenais le plus je me rendais compte que je ne savais rien.
C’est cette dichotomie qui m’a poussé à me poser toujours plus de questions, à rencontrer toujours plus de gens et à explorer cette part entrepreuneuriale en moi. C’est une dynamique qui demande beaucoup de temps, de patience et de discipline.
C’est seulement en nous posant des questions et en essayant des nouvelles choses que nous pouvons savoir quel chemin nous voulons prendre. Cela ne nous est pas donné sur un plateau. Soyez courageux et poursuivez votre but.
Donc, Mary et tous les nouveaux diplômés, essayez des choses. Essayez beaucoup de choses. C’est pour être trop tard pour devenir une star du NBA mais c’est toujours possible de découvrir, ou de redécouvrir, un désir, une passion, un appel, une invitation. »