(Nardo sur https://www.bakchich.info/international/2009/08/26/
en-deux-jours-la-suisse-se-deculotte-devant-les-etats-unis-et-la-libye-55954)
Depuis mon retour j'ai déjà eu quelques conversations avec le conseiller que ma banque m'a attribué. Il est bien patient le pauvre, car je résiste à apposer ma signature sur tous les documents qu'il m'envoie. En gros, il me dit de ne pas me préoccuper de ce que je signe, l'essentiel étant que que je le fasse pour faire plaisir à la Finma. Que toutes les banques ont les mêmes exigences. A chaque fois qu'il prononce Finma, je souris, je me dis qu'il doit toucher un bonus ou que ses collègues lui ont imposé un gage. Quand je suis moins bien lunée, il m'énerve à vouloir absolument se protéger contre MES malversations, mes dettes, mes comptes cachés... alors que je ne suis de loin pas assez importante et bien trop honnête pour entrer dans ce jeu de cache-cache. Et c'est là en général qu'il me balance tout son stock de Finma.
"Créée 1er janvier 2009, la Finma est un organisme indépendant de droit public qui vise à contrôler les banques, les assurances et tous les intermédiaires financiers suisses. Elle intervient sur les places financières et joue un rôle de contrôle dans la réglementation. Elle est également chargée de gérer les procédures de faillite et de lutter contre le blanchiment d’argent. Enfin, la Finma veille à ce que la réglementation soit respectée par les intermédiaires financiers et en cas d’infraction, se charge de prononcer les sanctions à leur encontre." On voit bien que cela ne me concerne pas du tout, je ne blanchis pas, moi Monsieur.
(http://ouvertures.info/tag/secret-bancaire/)
Même sans moi, la Finma a du boulot, toutes les banques ont des trucs à se reprocher et des amendes maousses à payer. Toutes ont magouillé et peut-être le font encore. Toutes, bien entendu, dénoncent toute irrégularité, engagent des mesures disciplinaires à l'encontre de collaborateurs indélicats... Le 13 novembre, les journaux citaient le patron de l'UBS, Sergio Ermotti : "Nous continuons à coopérer dans les enquêtes en cours." Et bien sûr, il regrette, c'est fou comme il regrette. Il n'est d'ailleurs pas le seul à regretter tout en bloc, un autre patron de l'UBS, un ex en somme, regrette aussi : "Monsieur le président Levin, mon nom est Mark Branson d’UBS. Je suis ici pour dire très clairement que nous regrettons les erreurs qui ont pu se produire. Nous en prendrons la responsabilité, et nous ne chercherons pas à les minimiser... (L'Hebdo)
Sergio Ermotti
Mark Ronson
L'économie n'est pas un sujet qui me passionne. Souvent, je saute les pages économiques. Mais trop c'est trop. Mark Ronson, ex l'UBS, est devenu cette année... le patron de la Finma !
http://www.finma.ch/f/pages/default.aspx