Deux concerts pop deux semaines de suite au Silo ça ne m’était encore jamais arrivé et vu le programme des prochains mois ça n’arrivera pas de sitôt.
Après l’impeccable show de Metronomy c’est au tour d’Etienne Daho dont j’avais beaucoup aimé le passage au dock des suds il y a déjà 6 ans.
A 20 heures pétantes les lumières s’éteignent et les fans frémissent en entendant sa voix nous annoncer le groupe qui fera la première partie.
Il s’agit de La Féline, dont on ne connaissait que le morceau joué à la fin, l’entêtant « Adieu l’enfance ».
Le son un peu limite nous empêchera d’apprécier les textes de la chanteuse mais on aura bien aimé sa voix mélancolique et ses mélodies minimalistes et accrocheuses qui augurent du meilleur, à vérifier sur leur album qui sort à la fin du mois.
Au moment de quitter la scène et remercier l’accueil du public, elle semble très émue d’avoir été choisie pour cette date par l’icone de tout un pan de la scène actuelle.
C’est par deux classiques, « Satori theme » et « Des Attractions Désastre » qu’Etienne et son groupe (« ses frérots » comme ils les appellent) débutent avec moult effets visuels qu’on aurait bien aimé vous retranscrire si la production n’avait pas refusé de pass photo.
N’ayant pas lu les compte rendu des concerts de cette tournée « Diskönoir » reportée de quelques mois, on est rassuré dès les premières minutes de son état de forme mis à mal l’an dernier au moment de la sortie de son dernier album.
C’est avec deux titres de ce disque qu’il continue, « Le baiser du destin » et « L’homme qui marche » avant de se lancer dans une présentation dont il a le secret du prochain morceau.
On apprend que lors d’une virée nocturne à Aix en Provence il s’était fait harcelé avec insistance par ceux qui deviendront de précieux co-auteurs, Les Valentins, dont Edith Fambuena est venue pour jouer ce soir « Saudade ».
Un peu plus tard il explique le cheminement inverse lors de sa rencontre avec Dominique A qui lui a écrit l’imparable « En surface ».
Le concert est une alternance équilibrée entre ces pépites récentes et les morceaux qui ont marqué sa carrière, dans des versions souvent réarrangées et nettement plus rock.
Le traitement réservé à « Comme un boomerang », « Le grand sommeil », « Sortir ce soir », « Tombé pour la France », « Epaule tatoo » peut surprendre au prime abord mais au moins ça n’est pas du copier coller de la précédente tournée.
La plupart du temps c’est puissant, dansant, et la force des refrains emportent tout sur leur passage.
C’est son tout premier single « Il ne dira pas » qui est le plus méconnaissable, joué quasiment façon rock industriel.
Gros décalage avec d’autres titres plus cajoleurs comme cette belle reprise de Sarah Cracknell devenue « Le plus beau jour du reste de ta vie », ses sublimes « Heures Hindoues » et puis lors du dernier rappel « Weekend à Rome » à cappella, susurré par un public ravi de cette bien belle soirée.
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