L’atterrissage a eu lieu le 12 novembre à 17H03 heure française. Un grand jour pour la mission Rosetta.
Pour commencer une chute libre de plusieurs kilomètres, le petit robot s’est dépliè à une vitesse de 2-3 kilomètres par heure. Plusieurs heures ont été nécessaires pour atteindre la surface de l’objet glacé situé à environ 500 millions de kilomètres.
La sonde a pu se poser en douceur au site choisi sur Tchourioumov-Guérassimenko, mais a du atterrir trois fois. Le robot a ensuite commencé à forer puis a pu transmettre dans la nuit du vendredi 14 à ce samedi 15 novembre les données du forage.
Grâce à ses instruments, le petit robot a pu radiographier l’intérieur de la comète, à étudier son magnétisme, à faire des images du sol et à analyser les molécules complexes dégagées par la surface. Cependant la mission n’est pas assuré de pouvoir continuer son but en raison de la faible quantité d’énergie pour pouvoir transmettre les données lors du prochain contact.
Vu le peu de temps qu’il restait, les scientifiques en charge de la mission ont décidé de tenter le tout pour le tout en lui faisant opérer un forage sur la comète, au risque de le déstabiliser.
Les batteries solaires sont censées prendre le relais pour lui permettre de vivre au ralenti pendant quelques mois de plus mais elles reçoivent beaucoup moins de lumière que prévu etant donné que le robot est coincé entre des rochers. Au départ, il était prévu que Philae fonctionne jusqu’en mars. Il entrera peut-être « en mode hibernation » pour quelques mois. Il mourra ensuite de chaleur, lorsque la comète se rapprochera du Soleil.
La sonde, qui a déjà parcouru 6,5 milliards de km dans l’espace, poursuivra son escorte au moins jusqu’au 13 août. C’est à cette date que la comète passera au plus près du soleil.
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