Intérieur (3) : mon festival de cannes

Publié le 24 mai 2008 par Philippe Di Folco

Impossible de trouver un fichu temps de pose pour donner un style à la Giacomo Balla ou à la Marcel Duchamp. Pas d'escalier, ni de nue, ni de tapis rouge. Les reflexes numériques imposent une netteté contradictoire. Elle est déçue, tout autant que moi. De plus, ce jour-là, il fait gris. Il n'empêche que tes cannes ambrées valent bien celles des starlettes. Je me relève dificilement du sol. Fait penser au dos d'Ozu. Dodo, zu ? Au dodo. Ozu tu connais, c'est un peu chiant, je sais, on adorait ça dans les années 1980... A dada. Tu grandis si vite et moi je me tasse. "J'habite le pays de mon enfant". Tu marches au dessus de mes traces, bien au dessus. Tu t'élèves. Tu t'élèves... Tes mains frolent les livres. Tes pas se perdent dans le noir du couloir.