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De nombreuses menaces pèsent sur les cétacés, telles que la pollution, les collisions avec les navires, les prises accidentelles dans les filets des pêcheurs, le stress et le harcèlement, les maladies, notamment. Menaces susceptibles d’engendrer des blessures, voire la mort de l’animal qui peut alors s’échouer sur nos côtes, mort ou encore vivant, de façon isolée ou en masse. Le nombre d’échouages de cétacés vivants dans le sanctuaire Pelagos est estimé en moyenne entre 5 et 10 par an. Les échouages constituent un enjeu important pour les populations de cétacés à faible effectif en Méditerranée. C’est également une source de problèmes éthiques lorsque l’animal ne peut être remis à l’eau. Les échouages vivants en zone transfrontalière rendent d’autant plus complexes ces interventions, si les pays ne coordonnent pas leurs moyens techniques et humains.
S.E. Patrick Van Klaveren, vice-président du Bureau de l’ACCOBAMS et président du Comité scientifique et technique du sanctuaire Pelagos, a ouvert cet atelier en présence des secrétaires exécutifs des deux Accords.
La quarantaine d’experts de la Mer Noire, de la Mer Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente, issus de différents secteurs ont ainsi établi un bilan des événements d’échouage constatés et présenté le fonctionnement des réseaux d’échouage de leur pays. Ils ont proposé un code simplifié, afin de faciliter la mise en œuvre d’une procédure coordonnée entre les pays, selon le niveau d’urgence de la situation, allant de l’animal isolé en danger d’échouage, jusqu’aux échouages de masse impliquant différentes espèces. Une proposition de procédure transfrontalière en cas d’échouage de cétacés vivants dans le sanctuaire Pelagos est en cours d’élaboration.
Les autres pays de Méditerranée et ceux de Mer Noire représentés, ont quant à eux, défini des recommandations facilitant la transposition de ces éléments, aux autres régions de l’ACCOBAMS. Des procédures institutionnelles et opérationnelles transfrontalières devraient ainsi voir le jour, dans un premier temps pour le sanctuaire Pelagos, puis pour le reste de l’aire géographique de l’ACCOBAMS. Rappelons que le sanctuaire Pelagos est un espace maritime de 87.500 km2, objet d’un accord entre l’Italie, Monaco et la France pour la protection des mammifères marins qui le fréquentent.