Car c’est une forme commune du moustique Aedes aegypti qui a évolué pour se spécialiser dans le « piquage » des humains montre cette comparaison génétique avec une forme ancestrale de moustiques forestiers qui eux, préfèrent piquer les animaux plutôt que les humains.
· Ainsi, la préférence pour une odeur humaine s’avère liée à l’augmentation de l’expression d’un récepteur des odeurs, AaegOr4 qui permet au moustique de mieux reconnaître un composé de l’odeur de l’Homme, le sulcatone.
· Chez les moustiques de la forêt, plus portés sur les animaux, ce sont deux autres gènes OR4 et Or103 qui s’avèrent mieux exprimés (Voir schéma ci-contre).
Ainsi, l’odeur du sang humain est désormais inscrite dans les gènes du moustique vecteur de maladies humaines, révèle cette recherche qui apporte aussi un exemple flagrant de changement génétique lié à l’évolution.
Quelles implications ? Au-delà de l’intérêt scientifique et évolutif, ces données ou cibles pourraient contribuer à développer de nouvelles méthodes pour supprimer l’appétit du moustique pour l’Homme. De précédentes recherches se sont ainsi essayées à la thérapie génique sur le moustique avec l’objectif de supprimer toute descendance femelle. Mais ici, il s’agirait de s »attaquer directement aux récepteurs des odeurs. Et pour l’ensemble des maladies transmises par le moustique, dont le paludisme…
Manipuler leur réponse à notre odeur serait ainsi un facteur prédominant dans la lutte contre ces maladies vectorielles.
Source: Nature Nov. 13, 2014 Evolution of mosquito preference for humans linked to an odorant receptor (Visuels@ Carolyn McBride, Department of Ecology and Evolutionary Biology and the Princeton Neuroscience Institute)