De qui parle-t-on ? :
Groupe Anglais principalement mené par le chanteur, Tim Booth, accompagné de Jim Glennie, Larry Gott, Saul Davies, Mark Hunter, David Baynton-Power et Andy Diagram. Actif depuis 1982, le groupe s’est séparé en 2001 puis reformé en 2007.
De quoi parle-t-on ? :
Une des légendes du son Madchester, annonciateur au début des années 90 du mouvement Britpop. Le style n’a d’ailleurs guère évolué depuis lors.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
La première partie de l’album est échevelée, des titres comme Curse curse ou Gone baby gone peuvent même nous entrainer vers le dancefloor. Le rythme ralentit sérieusement à partir d’Interrogation.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
On peut reprocher à James le mimétisme récurrent entre ses différents albums, mais certainement pas son aisance mélodique hors pair.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le groupe a toujours eu un gros succès populaire outre-manche, La petite mort devrait encore connaître quelques beaux jours dans les charts britanniques.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Des morceaux très pop, beaucoup de nappes synthétiques et le chant de Tim Booth qui porte toujours très haut, aucun souci pour une écoute en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Comment Tim Booth peut-il nous faire souffrir à ce point là ? Pourquoi ne se rend il pas compte que son groupe James est l’ombre de lui-même ? N’est-il pas las d’interpréter de nouveaux morceaux qui auto-caricaturent les anciens?
Alors, pourquoi de nos jours encore écouter James ? Pourquoi cette critique si nous savons à l’avance à quoi nous attendre ? Certainement par masochisme, comme si après avoir vécu une relation intense, on a été trahi par la personne, mais malgré tout on ne peut s’empêcher de la revoir épisodiquement. Avec James c’est un peu je t’aime moi non plus, le dernier bon album date des années 90, mais un certain frisson nous parcourt à la découverte d’un nouvel opus dans l’espoir de reprendre un jour une claque du genre Seven ou Laid.
La petite mort porte peut-être bien son nom. On retrouve dans cette nouvelle production quelques (rares) bonnes chansons, des titres insipides, mais surtout un déni d’évolution, le temps semble s’être arrêté au temps béni de la Britpop. James enregistre le même album à l’infini en donnant l’impression d’être de moins en moins concerné par le contenu. Cette musique semble s’auto-consumer lentement et s’éteindre à petit feu.
Comme tous les albums depuis Hey Ma, La petite mort est plutôt agréable à l’écoute, est enjoué et pourrait plaire a beaucoup d’auditeurs. Malheureusement, les fans de longue date, ceux qui ont vénérés Sometimes, Laid ou Born of frustration, ne pourront se satisfaire de cette pale resucée des grands moments de James.