Cette semaine, j’ai écouté DEAD, le premier album de Young Fathers sorti… en février 2014. J’ai aimé, alors j’ai écouté leurs deux EP précédents, Tape One et Tape Two. Et pour la première fois de ma vie, je ne me suis pas mise en mode stalkeuse (même pas honte), en quête d’interviews à me mettre sous la dent pour en savoir plus. À croire que leur musique m’avait suffisamment rassasiée.
Juste avant de taper ces lignes, je me suis dit qu’il fallait quand même que je me trouve un bon prétexte. Parce que je n’avais pas envie de faire un All eyes on… – peut-être parce que je suis feignasse ou que je suis réellement repue – et que le trio anglais de hip-hop expérimental n’a rien sorti de nouveau ces derniers temps. Et j’ai vu alors qu’ils avaient remporté le Mercury Prize 2014, fin octobre. Alloysious Massaquoi, Kayus Bankole et Graham ‘G’ Hastings ont accepté leur prix dans la plus grande normalité, expliquant qu’ils se serviraient de la récompense de 20 000 livres pour enregistrer leur prochain album et snobant au passage le Star, le Sun, le Daily Mail et le Daily Mirror, soit les plus gros tabloïds du pays. Si vous voulez comprendre pourquoi, je vous invite à lire la réponse de leur manager mais, en tout cas, ça m’a fait sourire. Parce que c’était cohérent avec l’image que je me suis faite en écoutant leur album et avec celle qu’ils véhiculent dans le documentaire de Jeremy Cole que je vous invite à regarder (vous pouvez d’ailleurs regarder toutes les autres vidéos de Jeremy, surtout le clip Everybody’s Got to Learn Sometimes d’OFEI et Monster House). Oui, une fois n’est pas coutume, je vous propose de découvrir l’un de mes coups de coeur non pas en musique mais en images, des images filmées justement durant l’enregistrement de leur second opus et qui capturent selon moi parfaitement l’essence de Young Fathers : un groupe sans étiquette. (Sinon, est-ce que je suis la seule à leur imaginer un prochain clip signé Pierre Debusschere ?)