Vendredi 14 novembre 2014, c’est aujourd’hui que le trente-quatrième Festival du Film International d’Amiens ouvre ses portes. Après voir récupéré mon accréditation, je me dirige vers le premier événement de cette édition.
20h, je m’installe dans le grand théâtre de la Maison de la Culture où a lieu la cérémonie d’ouverture. Fabien Gaffez présente les différents thèmes et hommages de cette année. C’est ainsi que les festivaliers pourront découvrir un hommage à Jean-Pierre Marielle, acteur français, à Vittorio Storaro, directeur de la photographie italien, à Jean Michel Kibushi, réalisateur congolais, et à Volker Koepp, documentariste allemand. De même, des rétrospectives à Merian C. Cooper, réalisateur et producteur américain, Guru Dutt, réalisateur et acteur indien, ainsi qu’une rétrospective spéciale sur « l’œuvre unique » seront proposées durant ces prochains jours. Cette année, le festival inaugure : Jean-Claude Brisseau viendra présenter son « ouvroir », réunissant les œuvres qui l’ont marqué, « Avanti ! » projettera des longs-métrages en avants-premières, et « Pygmalion » dédié à Carlos Conceição, sera un dispositif mettant en avant le travail d’un jeune cinéaste. Fabien Gaffez a également présenté le jury chargé de remettre les prix aux films en compétition, présidé cette année par Mahamat Saleh Haroun, réalisateur tchadien.
Cette cérémonie d’ouverture fût sous le signe du plus grand singe cinématographique : King Kong. En effet, en plus d’être la « mascotte » de cette édition comme on peut le voir sur l’affiche, il est au cœur de la rétrospective Merian C. Cooper, qui a co-réalisé le long-métrage de 1933. Ainsi, nous avons pu découvrir le monstre à travers un court-métrage des studios Disney et plusieurs publicités françaises très drôles. Malheureusement, à cause d’une cérémonie trop longue et difficile, je dois quitter la salle avant la fin afin d’assister à temps à la projection du premier long-métrage de ce trente-quatrième Festival du Film International d’Amiens.
21h45, je me retrouve dans la salle du petit théâtre de la Maison de la Culture afin d’assister à l’avant-première de « Vincent n’a pas d’écailles » en présence du réalisateur, Thomas Salvador. C’est un premier long-métrage au ton bien singulier et à l’efficacité très forte dans l’appropriation du personnage super-héroïque que j’ai eu le plaisir de découvrir. À l’issue de la projection, Thomas Salvador vient nous parler quelques instants de son long-métrage. C’est un homme très simple et très passionné que l’on découvre. Il avoue avoir un plaisir très important devant les productions super-héroïque, tout en voulant raconter une histoire où le super-héros en question est avant tout humain. Ainsi, son super-héros, qu’il interprète à l’écran, se révèle très simple et le réalisateur s’amuse à le résumer comme « un homme qui a ce truc ». Il révèle avoir mis beaucoup de références à des films du genre, tout en faisant en sorte qu’elles soient nécessaires. Il nous partage ses premiers souvenirs cinématographique, avec les longs-métrages de Buster Keaton, qui ont clairement influencé son projet. Il conclut sur la mise en scène des pouvoirs dans « Vincent n’a pas d’écailles » qui ont été tournés sans artifices numériques mais bien en réel. La rencontre se termine. Je retourne tranquillement chez moi.
Le Festival International du Film d’Amiens, édition 2014, avait enfin commencé.