Critiques Séries : Gotham. Saison 1. Episode 8. The Mask.

Publié le 15 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Gotham // Saison 1. Episode 8. The Mask.


La série prouve une fois de plus qu'elle sait très bien manier ses intrigues secondaires. C'est pourquoi dès que Oswald Cobblepot ou encore Fish Mooney est mis en avant, c'est un festival pour le téléspectateur. Bruno Heller n'oublie pas que Gotham n'est pas qu'une série policière mais aussi une série avec une histoire derrière, celle de Gotham. Cela a beau être un épisode assez routinier pour la série, ce qui est logique après l'épisode précédent, je pense qu'il y a bien plus à voir au travers des personnages secondaires. C'est pour cela que l'on ne peut pas faire vraiment cas de Gordon et Bullock cette semaine alors que leur plongée dans le monde de la finance et de ce qu'il y a de plus mauvais là dedans, n'est pas ce que Gotham a fait de plus intéressant jusqu'à présent. Cela ne veut pas dire que l'épisode est mauvais, loin de là, surtout que globalement, il y a de bons ingrédients et "The Mask" sait très bien manier l'intrigue de la semaine mais ce n'est pas ce qui m'a le plus passionné dans cet épisode. Est-ce un défaut ? Non, pas forcément, puisqu'en créant un cas de la semaine légèrement moins passionnant, le téléspectateur en peut qu'être passionné par ce qui se passe ailleurs et je parle bien évidemment de Cobblepot et Fish Mooney, sans parler de Bruce Wayne, qui n'a pas dit son dernier mot.

Justement, pour ce qui est de Bruce, on se rend compte que ce qui lui a donné envie de devenir un vigilante par la suite c'est en grande partie ce qui se passe dans Gotham. Il a vu à son école qu'il était une proie facile, que les autres ne cessaient de le harceler et de le bizuter, comme si c'était normal. Le pauvre a perdu ses parents et pourtant, il est une sorte de paria aux yeux des autres élèves de son école. Mais c'est ce qui va le conduire à demander à son majordome de l'aider à apprendre à se battre. Je pense que Bruce est prêt désormais à entrer dans la phase deux de son existence. Mais cela ne veut pas pour autant dire que Bruce va tout de suite devenir Batman et l'on sait pertinemment qu'il y a encore des années avant que cela ne se passe. Pourquoi pas de toute façon puisque le plus important ce n'est pas Bruce mais Gotham, la ville en elle-même et tous les personnages qui y évoluent. Justement, c'est un épisode parfait pour Fish Mooney. La place de cette dernière est celle d'une femme forte qui n'a peur de rien. Sa confrontation avec Oswald était parfaite puisqu'elle permet aussi de faire remonter sur le devant de la scène le fait que Oswald n'est pas quelqu'un de sûr, sur qui l'on peut compter. La relation que les deux personnages entretiennent est tout de même assez fascinante.

Il y a quelque chose qui change encore une fois, un sentiment qui rend Oswald bien plus pertinent quand à Fish Mooney elle peut aussi entrevoir un véritable adversaire. Oswald est un peu moins mis en avant que la semaine précédente, à raison, surtout quand on voit que la violence est son mot d'ordre pour le moment. Mais Fish Mooney de son côté m'est apparue plus touchante que je n'aurais pu l'imaginer. Quoi qu'il en soit, c'est une très bonne nouvelle. Surtout qu'en parallèle, l'affaire de la semaine manque peut-être d'un peu d'intérêt. On ne sait pas forcément où est-ce que Gotham veut en venir et c'est bien problématique. Mais il faut aussi comprendre de ce côté là que le plus important ce ne sont pas les cas de la semaine mais plutôt les personnages. C'est pour ça que Bullock apparaît tout de suite comme pertinent. J'aime bien sa vision des choses qui est très différente de celle de Gordon. Depuis que l'on en a appris un peu plus sur le passé de Bullock, ce dernier est devenu tout d'un coup beaucoup plus pertinent et intéressant. On a envie de le suivre et surtout de le voir aider Gordon à évoluer. Car je pense qu'il y a une vraie relation paternaliste entre Bullock et Gordon. Ce qui me plaît tout particulièrement d'ailleurs.

Note : 6.5/10. En bref, dommage que le cas de la semaine soit aussi ronronnant.