Qui ronge le foie et les reins;
Le pire, ce n’est pas le froid
Qui glace jusqu’au bout des doigts;
Le pire, c’est d’être égaré
Dans son corps, de se balancer
Comme un pendu dans son esprit;
C’est d’être invinciblement pris
Dans les rêts que tend, dans le coeur,
L’araignée noire du malheur.
***
Maurice Carême (Wavre, Belgique 1899 – Anderlecht 1978) – Et puis après (2004)