[COMICS] Shazam

Publié le 14 novembre 2014 par Criticomics @Criticomics

Aujourd'hui sort Shazam, un one-shot qu'Urban Comics propose dans sa collection DC Renaissance, et pour cause, il s'agit ici de la version New 52 de l'anciennement appelé Captain Marvel. C'est le duo du fameux Batman Earth-One et de différents arcs d'Action Comics, à savoir Geoff Johns au scénario et Gary Frank au dessin. Le sommaire est composé de Justice League #0, Justice League #21 et les back-ups de Justice League #7-11;14-16;18-20 qui forme donc l'origin-story de Shazam a.k.a. Billy Batson.
Billy Batson est un garçon têtu et arrogant, balloté de famille d’accueil en famille d’accueil, jusqu’au jour où il est choisi par le sorcier Shazam, pour devenir le nouveau champion terrestre de la magie ! Mais le retour de Black Adam, ancien détenteur corrompu de ce pouvoir, le forcera à mûrir et assumer enfin ses responsabilités !

Review réalisée à partir des épisodes parus en kiosque

Le duo marquant et pertinent ayant écrit Batman Earth-One fait son retour, mais cette fois, dans les New 52 à travers des histoires de complément de la série Justice League où Geoff Johns officie depuis les débuts des New 52. Avec lui, c'est le grand Gary Frank qui illustre les pages de cette histoire controversée à sa sortie puisqu'elle ne fait soit-disant pas honneur au mortel le plus puissant du monde.Bien sûr, en toute objectivité pour n'avoir jamais rien lu d'autres sur Shazam, il est clair que si cette histoire ne respecte pas l'esprit de l'ancien super-héros de Fawcet Comics, elle n'en est pas moins mordante et a un aspect blockbuster (Geoff Johns oblige) qui pourra repousser cherchant des éléments plus profonds qu'un simple comic-book.

Mais bien sûr, Shazam n'est qu'un comic-book et ce n'est pas parce que certains auteurs comme Alan Moore ou Grant Morrison ont poussé l'industrie des comics plus loin que le simple aspect présenté dans les années 30 qu'il faudra se montrer dur avec ce comics qui, à la relecture, m'a paru incroyablement léger. Si les scénarios de Johns comportent toujours quelque chose de plus me me faisant passer à de réels films, ici, mieux vaut ne pas penser à un film Shazam basé sur ce comics tant ce serait comparable à un navet.Mais attention, je ne dis pas que Shazam est mauvais, loin de là, il m'a permis de me familiariser avec un personnage qui m'était jusqu'ici méconnu. De même, Johns s'approprie de très bonne manière l'univers magique de Shazam, Black Adam et de la Marvel Family. Les instants épiques y sont mélangés à des scènes plutôt humoristiques et ce qu'il en ressort restera assez puissant pour tout jeune adolescent de mon âge, et peut-être adulte, qui sait !Car si ce comic-book n'est pas le havre de profondeur que certains auraient, inexplicablement voulus, il y a tout de même un fond et on accompagnera le jeune Billy dans un parcours initiatique comparable au cheminement vers la maturité et où le jeune homme en ressortira grandit, littéralement comme moralement.

Ce qui en dérangera sans doute sera l'aspect vraiment épisodique de chaque chapitre. Certaines scènes semblent avoir été totalement oublié et ça peut perturber la fluidité de la lecture. Il faut dire que Geoff Johns et Gary Frank ont n'eût qu'une dizaine de pages tout les mois (et moins encore) pour établir cette histoire.

Accompagnant Geoff Johns, Gary Frank établit ici une performance de haut niveau, si on lui reprochera peut-être quelques visages bâclés les montagnes de muscle, les bimbos ou tout simplement les gens normaux sont parfaitement dessinés et retranscrit d'une belle manière sur papier. De plus, les couleurs explosives choisies par Brad Anderson se mêlent à la perfection au trait et à l'encrage de Gary Frank.Pour la deuxième fois, Shazam n'est qu'un comic-book et la dimension "blockbusteresque" de l'histoire déplaira sans doute à certains puisque c'est quelque chose à lire sans prise de tête et qui n'a pas de réels but si ce n'est d'ouvrir les portes de l'univers de Shazam et de l'introduire dans les New 52.