Je me souviens, en 1978, lorsque – pour la première fois – une de mes voitures a passé ce seuil. C’était une Peugeot 204 achetée d’occasion en mauvais état : lorsque j’étais allé la chercher de l’autre côté de Bruxelles, il n’y avait plus d’embrayage et j’ai traversé la ville en utilisant comme seul embrayage que la clef de contact ! Mais quelques mois après, les 100 000 km se profilaient. J’ai invité mon ami Stephen à m’accompagner et lorsque nous sommes arrivés au moment fatidique, je me suis arrêté et j’ai ouvert une petite bouteille de champagne que nous avons dégusté avec émotion !
Aujourd’hui, 36 ans plus tard, ça n’émeut plus personne que moi ! Même ma femme adorée, lorsque je lui ai communiqué l’information, n’a émis qu’un « Ah bon ! » révélateur de l’intérêt qu’elle y apportait.
Pourtant, c’est quand même extraordinaire, non ? On parle toujours de l’obsolescence programmée, et je suis convaincu que celle-ci existe. Mais au niveau des voitures, aujourd’hui, il est tout à fait normal qu’elles atteignent cent mille, voire deux cent mille kilomètres, sans que personne y ait quoi que ce soit à redire.
Ah, c’est votre cas aussi ! Inutile de me jeter en pâture à la vindicte populaire qui s’y connaît pour condamner toute âme qui vive sans même savoir de quoi il en retourne. J’ai compris, je sors…