rHealth donne accès au diagnostic via goutte de sang des astronautes

Publié le 14 novembre 2014 par Pnordey @latelier

Un appareil équipé de capteurs permet de détecter les maladies grâce à un laboratoire portable capable d’analyser une variété de valeurs de laboratoire via une simple goutte de sang.

En santé, l’un des plus grands défis à surmonter reste le diagnostic de maladies, étape qui requiert souvent du temps et des moyens importants. C’est pourquoi de nombreuses solutions se concentrent sur la recherche et la création d’appareils de diagnostic portables. Le dernier en date a remporté le prix Nokia Sensing XChallenge, récompensant l’innovation en matière de capteurs destinés au domaine de la santé. C’est le DNA Medicine Institute, un incubateur spécialisé en "med-tech" et recherche biomédicale qui s’est vu remettre la somme de 2,25 millions de dollars pour son travail sur l’appareil rHEALTH, système qui permet le diagnostic personnel grâce à l’analyse d’une simple goutte de sang. En partenariat avec le centre de recherche Glenn de la NASA, cet appareil fonctionne comme un laboratoire de poche capable de mener des milliers de tests en seulement quelques minutes.

Un diagnostic précis via un laboratoire de poche

D’abord utilisé par les astronautes lors de leurs expéditions dans l’espace, le capteur rHEALTH permet au patient d’utiliser l’appareil lui-même pour se diagnostiquer, où qu’il soit. Grâce au prélèvement d’une simple goutte de sang placée sur une bandelette qui sera insérée dans l’appareil portable, il sera possible de recevoir des résultats aussi précis qu’en laboratoire. Associée à des réactifs nano-technologiques, similaires à ceux présents sur les bandelettes d’analyse pH, les cellules sanguines sont alors analysées par des lasers en quelques milli-secondes. À l’heure actuelle, l’appareil est capable de donner 22 valeurs de laboratoire, comprenant notamment le taux d’hémoglobine, vitamine D, cytokine ou encore la protéine CD4, porteuse du VIH.

Mieux comprendre les maladies

Eugene Chan, porteur du projet, explique que le diagnostic en amont permettrait d’avoir une meilleure compréhension des maladies et des informations plus claires sur les symptomes. "Pour certaines maladies dont nous ne connaissons pas encore les causes, telles que les cancers ou Alzheimer, nous serons capable de rassembler plus d’informations et ainsi apporter des traitements adaptés au plus tôt." explique le chercheur. Le projet Labonfoil, portée par l’Union Européenne, avait également permis de concevoir un laboratoire portable d’analyses diverses comprenant aussi bien le sang que l’eau ou la peau. Dans la même optique, la startup américaine Scanadu avait financé ses produits d’analyse portable grâce au financement participatif. L’ensemble de ces intitiatives tend à donner aux patients plus d’emprise sur leur santé grâce à la technologie des capteurs, qui d’ici à 2017 pourrait générer 16,3 milliards de dollars de revenu annuel selon ON World.