Arrow // Saison 3. Episode 6. Guilty.
La fin de l’épisode précédent laissait suggérer tout un tas de choses pour cet épisode au sujet de Roy Harper. « Guilty » est une occasion en or de donner à Roy une place de choix. Cela fonctionne même plutôt bien dans son ensemble mais je dois avouer que je préférais Roy avant, quand il était avec Thea et qu’il avait encore un peu de mal à se faire à sa vie de super-héros. C’était tout de suite plus intéressant. Maintenant, Roy donne surtout l’impression d’être un personnage accessoire dont on n’a pas forcément besoin mais qui est là car la série ne peut ni le tuer (ce serait assez bête et sans intérêt particulier) mais pas vraiment l’exploiter comme il se doit car il n’était pas intégré aux histoires de la saison jusqu’à présent (enfin, pas vraiment). Au fond, ce que je préfère donc dans cet épisode c’est l’idée de la relation entre Oliver et Roy, le rapport qu’il y a encore Batman et Robin par exemple. Il y a une forme de relation assez similaire entre les deux personnages qui fait que l’on a forcément envie d’en voir un peu plus. L’épisode cherche donc à nous plonger un peu plus dans la relation de ces deux personnages, une relation que la série n’avait jamais réussi à développer jusqu’à présent car elle n’avait tout simplement jamais pris le temps de le faire.
Mais je me demande si au fond cet épisode était l’épisode le plus judicieux du monde. Cela fonctionne en grande partie et c’est du Arrow assez correct mais justement, trop correct pour être aussi intéressant que ce que l’on vit depuis le début de la saison. L’épisode cherche à donner à la relation entre Roy et Oliver une forme d’illumination, comme si tout d’un coup il fallait absolument que les deux personnages partagent de bons moments. C’est là que le parallèle est joué avec Ted et Isaac. Sauf que quand on regarde de plus près cet épisode, Ted et Isaac sont plus intéressant que nos personnages réguliers de Arrow. C’est bien la preuve qu’il y a quelque chose qui vient à manquer, qui ne colle tout simplement pas du tout. Ce n’est donc pas vraiment le meilleur épisode que l’on pouvait avoir au sujet de cette relation alors qu’elle prend justement le chemin de trop de facilités et que cela ne devient pas très intéressant à l’issue de l’épisode. Le fait est que l’on a l’impression que l’épisode développe donc une façon de faire qui est assez efficace mais rapidement tout ce qui nous est exposé devient un peu trop facile. J’aime bien quand Arrow commence à compliquer les choses et à devenir une série beaucoup plus prenante en somme.
En tout cas c’est comme ça que je le ressens. Si c’est intéressant de voir Oliver jouer le rôle de mentor pour que Roy retrouve ses souvenirs, je n’ai pas réussi à comprendre le fin mot de l’histoire. Je préfère donc largement quand l’épisode cherche à nous offrir un twist comme celui-ci où Roy annonce à Laurel qu’il a tué Sara quand il était encore sous l’effet du Mirakuru. Il a également tué des officiers de police, etc. C’est donc une façon de nous dire que Roy est dévasté par ce qu’il a pu faire par le passé mais qu’il ne se contrôlait pas. Mais d’un autre côté, je me demande si au fond cette révélation ne va pas changer énormément de choses. Surtout quand on voit à quel point Sara était un personnage aimé de tous et qu’en parallèle on nous emmène vers une pente glissante comme celle-ci. Si Roy a tué Sara, alors il ne peut plus vraiment y avoir de place pour lui dans l’équipe et ce peu importe s’il y est pour quelque chose ou non. Par ailleurs, j’aime bien la place de Ted entraînant Laurel. Si cela répète un peu le schéma Merlyn / Thea du début de la saison (beaucoup de gens entrainés ces derniers temps) cela reste malgré tout assez intelligent. Surtout que le cliffangher épouse parfaitement l’issue de l’épisode.
Note : 6/10. En bref, c’est un épisode correct mais justement, décevant dans une saison qui avait atteint un niveau remarquable de brillance ces derniers temps. Peut-être que cela arrive aussi trop tard cette tentative de nouer des liens entre Oliver et Roy. Qui sait…