1# De nouvelles orientations budgétaires de l’Etat
La première lueur d’espoir date du 1er octobre, jour de la présentation au conseil des ministres du projet de loi de Finances 2015. Dans un contexte de réduction des dépenses, l’Etat a fait part de son souhait de relancer le secteur du bâtiment et de la construction de logement en allotissant un budget conséquent au ministère du logement.
• Le chiffre annoncé s’élève à 13,4 milliards d’euros, en augmentation de 80 millions en 2015.
• Le plan de mesures fiscales pour relancer la construction représente à lui tout seul 400 millions d’euros en 2015 et 1,2 milliards d’euros en 2016.
La commande publique devrait donc être relancée d’ici les prochains mois.
2# A la reconquête de l’investissement locatif
Les trois raisons qui motivent ce type d’investissement sont :
• la fiscalité,
• le patrimoine,
• le complément de retraite.
Afin de relancer ce type de pratique et de la favoriser au sein des classes moyennes et modestes, l’Etat a pris des mesures. Le dispositif Pinel renforce le prêt à taux zéro en rehaussant le montant de la quote-part et en allongeant le temps de remboursement.
Plébiscités à 90%, les appartements de petites surfaces devraient faire l’objet d’une plus grande demande dans les mois et années à venir.
3# Privilégier la gestion des biens
Chez les promoteurs, la recette payante résidera dans le bon équilibre des revenus. Il ne suffit plus de se concentrer sur une activité cyclique comme la promotion mais privilégier la gestion et le syndic de propriété.
4# Diversifier son activité
A l’image du Groupe Pichet qui affiche une progression de 5% en 2014, il faudra peut-être s’ouvrir à d’autres activités comme l’exploitation hôtelière, la foncière patrimoniale ou même l’activité viticole !
Il y a une très belle opportunité du côté des résidences universitaires qui vont se multiplier. On compte actuellement 1118 résidences et elles devraient être de 1400 à l’horizon 2020. Le nombre de logements passerait de 140000 à 175000.
5# La rénovation, principal bon de commande des entreprises du bâtiment
Dans le cadre du projet de loi sur la transition énergétique, l’Etat a fait savoir son souhait de rénover l’ensemble du parc immobilier français aux normes « bâtiment basse consommation ».
• Un amendement fixe un objectif de 500000 logements à rénover par an.
• Un projet qui est conforté par l’opinion générale des citoyens qui citent à 31% les performances thermiques comme critère de confort.
• Les allègements fiscaux sur des équipements comme les chaudières à condensation, les appareils de régulation du chauffage, et plus généralement les métiers de la gestion de l’énergie et de la thermie vont relancer la demande sur ce secteur.
6# Se regrouper pour mieux répondre à la demande
La solution pour les petites entreprises artisanales se situe peut-être dans le groupement d’entreprises. C’est surtout vrai lorsqu’il s’agit de répondre à la commande publique. Nous savons qu’il est difficile pour les petites entreprises d’y répondre pour des questions de temps et de moyens. Le GME (Groupement Momentanée d’Entreprises) permet à ces dernières, à partir d’un accord, de s’organiser pour répondre à un marché auquel elles n’auraient pas soumissionné seules. Le regroupement est représenté par un mandataire qui assure la remise des offres, la signature du marché, assure le bon déroulement technique, administratif et financier du projet.
7# Le financement participatif
Et si les promoteurs allaient chercher les financements directement auprès des particuliers ? Le crowdfunding (plateforme de financement collaboratif) connaît un vrai engouement aux Etats dans le secteur de l’immobilier. En France, surtout connu dans le milieu artistique, ce type de levée de fonds est en train de se mettre en place et connait déjà ses premiers retours d’expériences. Pour les promoteurs c’est une solution pour débloquer le manque de fonds propres nécessaires pour obtenir l’accord des banques et démarrer le chantier. Pour l’investisseur c’est la promesse d’une rentabilité proche de 10%.