Allongé dans son lit en costume noir, ce matin du 15 février, Mortimer Decime attend son anniversaire : il aura 36 ans à 11 heures du matin. Il attend plutôt sa mort, car depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés le jour de leur 36e anniversaire. Malédiction familiale ‘ La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ‘ Quand ce destin funeste pèse sur vous depuis la naissance, cela n’incite pas à faire des projets, comme se marier, engendrer, s’engager avec énergie dans la vie professionnelle ou même tomber amoureux. A quoi bon ! Mortimer s’est donc laissé vivre, modestement et sans ambition, jusqu’à ce dernier anniversaire. En prévision, il a même démissionné de son travail, mis fin au bail de son appartement et vendu sa voiture… Mais le sort lui joue un drôle de tour. Car ce 15 février à 11h, Mortimer ne meurt pas. Pour son malheur, le voici en pleine santé, sans travail et sans appart… et il va lui falloir désormais vivre vraiment, sans connaître l’heure de sa mort, comme tout un chacun, en somme !
Cette année encore, j’ai eu le grand plaisir de participer aux matchs de la rentrée littéraire PriceMinister.
Étrangementj’ai eu un peu de mal à choisir le livre que j’allais recevoir. Il faut dire que je n’ai pas eu l’occasion de me pencher sur la rentrée littéraire cette année et qu’aucun livre n’avait donc attiré mon attention plus qu’un autre.
Finalement, en lisant le résumé de chacun des livres proposés, c’est celui-ci qui m’a tenté. Je ne connaissais pas du tout l’auteur.
Une belle découverte pour un moment de lecture drôle et émouvant.
Trente-six chandelles est un roman assez court qui se lit très vite. Les chapitres sont brefs et emportent le lecteur dans l’histoire loufoque de Mortimer dès les premières lignes.
C’est une comédie à la fois douce et amer que cette histoire. Au début c’est plutôt drôle cette histoire de malédiction familiale qui fait mourir tous les hommes de la famille Decime le jour de leurs 36 ans. Les jeux de mots, les mots d’esprits du protagoniste, sa grande ironie sont vraiment drôles. On le plains et en même temps, on se marre.
Et puis, et puis le rire laisse place un petit pincement au coeur. Ce pauvre homme a attendu la mort toute sa vie jusqu’à en oublier de vivre. C’est triste de penser avec lui à tout ce qu’il a raté, tout ce qu’il n’a pas fait ou fait à moitié. Comment reprendre sa vie en main lorsque l’on pensait qu’elle était terminée ?
Heureusement le livre se termine sur une note positive et très émouvante. Amateur de comédie romantique, cela devrait vous plaire.
Le roman offre un joli trio de personnages, tous très atypiques et très attachants.
Et vous, comment viveriez-vous si vous connaissiez la date de votre mort ?
Un grand merci à Priceminister et aux éditions Éditions Du Rouergue pour cette découverte.
Je lui donne la note de 4/5.