Les événements à venir à La Part de l’Ange

Publié le 13 novembre 2014 par Idherault.tv @ebola34

Les événements à venir à La Part de l’Ange à Portiragnes

Une librairie singulière de neufs et d’occasions (mais que du bon)
Un café avec tout ce qu’il faut pour papoter, picoler et rigoler (sans, avec et sans modération)
Un bar à vins avec des flacons étonnants, sauvages, doux, violents et souvent bio.

PROGRAMME

Vendredi 14 novembre à 19h
Soirée Lydie Salvayre : dégustation de vins, présentation de son œuvre par Thierry Guichard, directeur du magazine littéraire Le Matricule des Anges, lecture d’extraits

Mardi 25 novembre à 19h
Soirée Sainte-Catherine « célibataires » (à confirmer)

Jeudi 20 novembre à 19h
Rencontre dégustation de vins avec Zélige-Caravent

Mercredi 26 novembre à 18h30
Partenariat avec l’association Cap à gauche : projection du film  » La Clef des Terroirs  » sur le vin en biodynamie, discussion, dégustation de vins

Entre passion et poésie, ce film documentaire retrace la vie de vignerons ayant choisi de travailler au plus proche de la nature.

Auditeurs sachant auditer, ce n’est pas pour me vanter, mais il me semble que, si mai 68 fit des victimes, ces victimes furent les chèvres. Après « les événements », l’élevage de ces pauvres animaux devint l’horizon indépassable de quantité d’agités du bocal à la pensée torréfiée par des théories effervescentes. La plupart de ces adeptes d’un retour à une nature dont ils ne connaissaient pas grand’ chose mirent plus ou moins longtemps à faire échouer leur chimère et produisirent davantage de discours que de fromages. Il en est longtemps resté une suspicion de ridicule sur tout ce qui paraissait ressusciter une vision très idéologique de l’agriculture ou de l’élevage et que l’on suspectait de s’apparenter à une version relookée du discours sur « la terre qui ne ment pas ». Les premiers pratiquant de l’agriculture biologique eurent à affronter cette suspicion et il leur fallut des années pour ne plus être assimilés d’entrée de jeu aux baba-cool et à leur folklore.

Les Editions Montparnasse publient le DVD du film « La Clef des terroirs » consacré à une descendance passablement radicale des conceptions bio : la biodynamie appliquée à la viticulture. Il y a, dans ce documentaire de 82 minutes réalisé par un vigneron cinéaste, Guillaume Bodin, (et dans de passionnants bonus) de quoi abandonner nombre de préjugés et couper le sifflet à ceux qui croiraient que ce mode de travail de la vigne et du vin consiste à danser tout nu au clair de la pleine lune en répandant de la semence de crapaud sur les ceps tout en chantant des invocations à d’anciennes divinités.

Non qu’il n’y ait parmi les adeptes de la biodynamie certains doctrinaires bardés de certitudes ésotériques, mais on commettrait une lourde erreur à donner trop d’importance à ces exagérés. C’est au contraire la capacité à douter, à essayer, à chercher à comprendre, à prendre acte de phénomènes que l’on ne parvient pas à expliquer qui caractérisent les protagonistes de ce documentaire. Ce n’est pas une idéologie qui les a conduit là où ils sont, c’est le constat de l’épuisement des sols par l’agriculture intensive et le refus de poursuivre dans cette voie destructrice. Il leur a fallu mettre au point par eux-mêmes les voies et moyens de cette sortie de route. Lorsqu’ils se lancèrent dans la viticulture, en effet, il ne restait presque plus d’anciens pour leur transmettre le savoir faire d’avant l’agriculture chimique, d’avant l’époque où le vigneron devint un super tractoriste épandant désherbants et produits phytosanitaires sans quitter le siège de son engin et récoltant le raisin du haut d’une machine à vendanger.

Entre Epicure et Platon, entre les monistes et les dualistes, c’est en penchant pour le premier qu’ils ont élaboré leurs pratiques, c’est à dire en considérant leur vigne comme la partie d’un tout et en s’attachant d’abord aux rapports entre leur terroir et leurs cépages. Ce faisant, ils ont rendu à l’ensemble de la viticulture un service que souligne l’heureux copropriétaire de la Romanée Conti, Aubert de Vilaine, au détour de ce documentaire. Reste ce qui constitue, par rapport à l’agriculture biologique, les pratiques les plus radicales : le refus de toute utilisation de fertilisants, d’insecticides, d’antiparasites ou de virucides d’origine industrielle. Un esprit cartésien admet difficilement que 300 grammes de bouse de vache enfouis pendant un hiver à 20cm de profondeur dans la corne d’un animal ayant eu au moins un petit et dilué dans 110 litres d’eau puissent fertiliser par pulvérisation une vigne de 3 hectares, même si on lui explique que la corne de bouse contient alors 500 millions de bactéries au gramme. Ou que la tisane de pissenlit ou de prêle renforce le système immunitaire du raisin. Cependant, l’esprit cartésien, qui est de bonne foi, constate que ça marche. Aussi médite-t-il, tourmenté, ce mot de Fontenelle, l’auteur des « Entretiens sur la pluralité des mondes » : « si la raison dominait sur la terre, il ne s’y passerait rien ».

Le ciel vous tienne en joie.

Par Philippe Meyer (23 Mai 2012)

Jeudi 4 décembre à 19h
Rencontre dégustation des vins avec Mas Gourdou

vendredi 5 décembre
Rencontre dédicaces avec Lydie Salvayre, Goncourt 2014 (pour son livre Pas pleurer, publié au Seuil)

Lydie Salvayre est née en 1948 à Toulouse d’un couple de républicains espagnols exilés dans le sud de la France depuis la fin de la Guerre civile espagnole. Son père est andalou, sa mère catalane. Elle passe son enfance à Auterive, près de Toulouse, dans le milieu modeste d’une colonie de réfugiés espagnols. Le français n’est pas sa langue maternelle, langue qu’elle découvre et avec laquelle elle se familiarise par la littérature.

Après son bac, elle suit des études de Lettres à l’Université de Toulouse, où elle obtient une licence de Lettres modernes, avant de s’inscrire en 1969 à la Faculté de Médecine. Son diplôme de médecine en poche, elle part se spécialiser en psychiatrie à Marseille où elle exerce plusieurs années comme psychiatre à la clinique de Bouc-Bel-Air.

Lydie Salvayre commence à écrire à la fin des années 1970 et commence à publier dans des revues littéraires d’Aix-en-Provence et de Marseille au début des années 1980.

Après plusieurs sélections de romans pour des prix littéraires, son œuvre La Compagnie des spectres a reçu le Prix Novembre puis a été élue « Meilleur livre de l’année » par la revue littéraire Lire en 1997. Elle a également obtenu le prix François Billetdoux pour son roman B.W. En 2014, elle a reçu le prix Goncourt pour son roman Pas pleurer où apparaît la figure de Georges Bernanos et la voix de sa propre mère qui lui raconte au soir de sa vie la Révolution libertaire de 1936 en Espagne.

Son œuvre est traduite dans une vingtaine de langues.

jeudi 11 et jeudi 18 décembre à 19h
Dégustation des vins de fête et de bulles (à confirmer)

Samedi 20 décembre à 19h
Rencontre avec l’écrivain Marie Cosnay

Marie Cosnay (Bayonne1 1965 ) est professeure de lettres classiques, traductrice de textes antiques, et écrivaine. Elle enseigne actuellement au collège François-Truffaut de Saint-Martin-de-Seignanx. Née à Bayonne en 1965, elle vit et travaille au Pays basque. Elle a publié des textes dans les revues Petite, Arpa, Présages, Rivaginaires, Florilèges, Le Nouveau Recueil, La Polygraphe et Fario. Outre quatre livres à Cheyne depuis 2003, elle a publié chez Verdier et chez Laurence Teper (« André des ombres », « Entre chagrin et néant », etc.) ainsi qu’à l’Atelier in 8, chez « Quidam » (A notre humanité) et à L’or des fous (« La bataille d’Anghiari »). Elle publie également des livres sous la forme numérique chez Publie.net.

Elle commence cette carrière de création littéraire aux alentours des années 2000.

Jeudi 15 janvier à 19h
Rencontre dégustation des vins avec le Mas des Caprices

Vendredi 9 janvier à 19h
Rencontre avec l’écrivain Valérie Rouzeau

Valérie Rouzeau, née à Cosne-sur-Loire, le 22 août 1967, dans une famille de récupérateurs du Cher est une poète française. Elle est l’ainée d’une famille de sept enfants. Pour amuser ses frères et sœurs, elle crée, dès l’âge de 7 ans, des petits spectacles, les Croque-Moque.

Après avoir découvert Guy Chambelland dans la revue Poésie 1, elle choisit de lui envoyer son premier manuscrit. Elle exerce parallèlement des petits boulots de vendeuse avant de reprendre ses études, abandonnées après le bac, en littérature anglaise. Elle est titulaire d’une maîtrise de traduction littéraire.

C’est son recueil Pas revoir édité en 1999 par Louis Dubost (Le Dé Bleu) qui l’a fait remarquer d’un nombreux public (cet ouvrage a été édité à plus de 10 000 exemplaires).

Elle se consacre également à la traduction d’auteurs anglophones : Sylvia Plath, Ted Hughes, William Carlos Williams et Stephen Romer…

Valérie Rouzeau a été un an rédactrice en chef de la revue Dans la lune, éditée de 2004 à 2011 avec Michel Fréard, directeur du Centre de créations pour l’enfance et Maison de la poésie de Tinqueux (51). C’était une petite revue de poésie destinée aux 5 à 117 ans, « garantie 100 % décarêmélisée ».

Valérie Rouzeau a aussi écrit des paroles pour le groupe Indochine avec les chansons : « Comateen 2 » , « Ladyboy » et « Talulla ». Leur collaboration a commencé lorsque le chanteur commande une chanson, après avoir lu « Neige Rien » (paru en 2010 à la Table Ronde) . Elle lit un extrait du journal de la diariste Mireille Havet sur « Black Ouverture», morceau d’introduction figurant sur l’album « Black City Parade »

Elle a reçu le Prix Apollinaire de poésie en 2012 pour son recueil Vrouz. Elle vit actuellement à Nevers (Nièvre)

Vendredi 16 janvier à 19h
Rencontre avec l’écrivain et éditeur Éric Hazan (éditions La Fabrique)

Éric Hazan est né à Paris d’une mère apatride née en Palestine et d’un père juif originaire d’Égypte, Fernand Hazan, éditeur, lui-même fils d’Émile Hazan, également éditeur.

Très tôt engagé politiquement, il s’engage aux côtés du FLN durant la guerre d’Algérie3. En 1975, devenu chirurgien cardiovasculaire, et membre fondateur de l’Association médicale franco-palestinienne, il se rend au Liban alors en pleine guerre, pour servir de médecin « à cette « armée » que l’on appelait à l’époque les « Palestino-progressistes » ». Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.

Pendant quatorze ans, il dirige les éditions Hazan prenant ainsi la succession de son père Fernand Hazan qui avait créé cette maison d’édition consacrée aux livres d’art. Il quitte la direction après le rachat par le groupe Hachette quatre ans après la mort du fondateur. En 1998, il fonde les éditions La Fabrique et se tourne vers l’écriture3. Il a également été traducteur (notamment des œuvres d’Edward Said).

Il est signataire, en juin 2010, d’une pétition très controversée parue dans le journal Libération, appelant au renversement de la police qualifiée d’« armée d’occupation », intitulée Pour les cinq de Villiers-le-bel5,

Éric Hazan fait partie des signataires d’une tribune7 dénonçant le texte d’orientation adopté pour trois ans par le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) à son congrès des 30 mars et 1er avril 2012 à Bobigny (Seine-Saint-Denis). Cette tribune critique reproche au texte du Mrap de mentionner le « racisme anti-blanc », le racisme anti-blanc étant, selon la tribune critique, une « notion dont l’extrême droite identitaire s’est rapidement emparée avec avidité ».

En septembre 2012, il publie Une histoire de la Révolution française dans laquelle il entend appréhender « un mille-feuille dont chaque couche doit être la plus fine possible » (il ne considère donc pas la Révolution d’un bloc et d’un tout) car « c’est dans le détail qu’on arrive à y comprendre quelque chose, et non dans les grandes synthèses »8. Selon l’historien Antoine de Baecque, le livre est ouvertement robespierriste9.

Mars : rencontre avec l’écrivain Laurent Mauvignier

LA PART DE L’ANGE

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